Awaté remplace Mélébou : La promotion de l’impunité continue…
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Togo
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Politique
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« Ouf ! »! C’est la réaction de la plupart des employés de la préfecture du Golfe qui, pendant plusieurs années, étaient obligés de supporter quotidiennement les humeurs de celui qu’on peut appeler aujourd’hui l’ex-préfet du Golfe, Koffi Melebou. Il vient d’être évincé de la préfecture par un décret pris en Conseil des ministres.
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Il faut dire que « le déracinement » de Melebou était réclamé depuis plusieurs années non seulement par les employés de la préfecture du Golfe, mais également par les populations qui sont exaspérées par ses incessantes querelles avec le président de la délégation spéciale de la préfecture du Golfe, Kossi Aboka. Plusieurs fois, ces employés ont été contraints d’intervenir pour séparer les deux « grands messieurs » qui n'hésitaient pas à se donner en spectacle.
Avec le départ de Melebou, toute la préfecture du Golfe va être épargnée de ces scènes honteuses qui discréditent l’administration togolaise. Mais visiblement, les agents de la préfecture ne sont pas au bout de leur peine. Puisque son successeur traîne un passé lourd qui est encore vivace dans les mémoires.
En effet, l’évocation du nom du Colonel Awaté Hodabalo rappelle les événements de Mango, où ce dernier s’est retrouvé au centre de la répression barbare de la population, avec des morts, des blessés et des déplacés, lors des manifestations contre la réhabilitation de la faune.
Le Colonel Hodabalo est décrié, non seulement à Mango, mais aussi par toute la population togolaise pour cette « gestion militarisée » des manifestations.
« Dans le but de ramener le calme et la sérénité dans la préfecture de l’Oti, de sauvegarder la démocratie et de garantir la paix durable partout dans notre pays, nous, citoyennes et citoyens togolais épris de paix et de justice, exigeons par la signature de la présente pétition adressée au chef de l’Etat, le départ immédiat du préfet de l’Oti, le Colonel Awaté Hodabalo, pour avoir eu recours abusif et arbitraire à la force publique ayant entraîné la mort de sept personnes au moins et de nombreux blessés par balles, et aussi pour avoir tenu devant les notables de la ville de Mango des propos incitant à la haine tribale et à la stigmatisation d’un groupe ethnique », avaient exigé les signataires de la pétition envoyée à Faure Gnassingbé.
Effectivement, le préfet Hodabalo a été relevé de ses fonctions quelques jours après. Mais son parachutage à la préfecture du Golfe suscite depuis hier des interrogations, surtout que c’est un militaire qui traîne un passé lourd. Des observateurs ne peuvent s’empêcher de voir en cela une manière de promouvoir l’impunité.
C’est d’ailleurs presque le mode de gouvernance au Togo.
I.K
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