Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 8:52:10 AM Jeudi, 18 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Elections municipales : les violences font cinq morts parmi les policiers

Mali - Politique
Près de 7 millions électeurs étaient appelés à voter pour élire leur conseillers municipaux ce dimanche. Outre le désintéressement des populations, ce sont des violences partout dans le pays qui ont marqué le scrutin. Une attaque perpétrée contre un convoi a coûté la vie à cinq militaires dans le centre-nord du pays.
La mobilisation a été très faible dans le sud du pays. Certains craignaient des attaques terroristes le jour du scrutin. Beaucoup de commune dans le nord ont boycotté le vote. Une mission de l’armée malienne qui revenait du nord en direction de la localité de Douanza est tombée dans une embuscade. Cinq agents des forces de sécurité y perdront la vie. Au nord également à Koro, un candidat a été enlevé, au sud à Nara, un autre a été tué.

Ban Ki Moon, secrétaire général de l'ONU, même s’il reconnaissait l’importance d’aller à ces élections après 4 reports, exprimait sa crainte face à des éventuelles violences. Les faits semblent lui donner raison. A Bamako également, cette élection a connu une faible affluence. Plusieurs pointent du doigt une mauvaise organisation. A Tombouctou, ce sont des matériels et des urnes qui ont été brûlés.

Cette élection intervient dans un climat d’insécurité et de tensions entre les rebelles de l’Azawad et le gouvernement. En effet, les conseillers municipaux sont élus depuis 7 ans. Or, le mandat est prévu pour 5 ans. Depuis 2 ans alors, ces élus continuent d’exercer le pouvoir dans une sorte d’illégalité. Un accord de paix a été signé entre le gouvernement et les rebelles.

Cet accord de paix stipule qu’avant les élections, des autorités intérimaires devraient être mis en place pour gérer les localités qui n’ont pas d’élus locaux parmi lesquels il y a des rebelles. Ceux-ci demandaient au gouvernement de ne pas se précipiter dans l’organisation de ces élections. Mais pour le gouvernement, « ça suffit, il fallait organiser ces élections. On ne peut plus attendre, on a attendu 4 fois, il faut aller aux élections parce que c’est la loi de la démocratie », a laissé entendre le Ibrahim Boubakar Keïta hier après son vote.

Les résultats de cette élection ne devraient être connus avant plusieurs jours surtout que le rapatriement des bulletins de vote rencontre des problèmes.