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La diversité s'affiche en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
De l’économie à la politique en passant par la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football dames qu’accueille le pays du 19 novembre au 3 décembre prochain, les sujets abordés par les journaux camerounais parus mercredi avaient un petit air de diversité.

Le Cameroun vient d’échapper à une augmentation des prix du carburant à la pompe, révèle le quotidien à capitaux privés Mutations qui explique que le Premier ministre Philemon Yang, avant finalement de se rétracter face aux risques sociaux, a demandé au ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, de mettre en œuvre dès ce mois une stratégie d’indexation de la structure des prix destinée à financer la construction d’un dépôt de produits pétroliers dans la presqu’île de Bakassi (Sud-Ouest).

Et la publication de rappeler qu’une telle initiative, elle aussi finalement rapportée, avait déclenché des émeutes sur une bonne partie du pays en fin février 2008.

Sur le même chapitre, l’hebdomadaire Repères, se fondant sur des chiffres issus d’une enquête diligentée par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) sur le phénomène de contrebande, démontre que le carburant entraîne, dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, des pertes sèches de 13 milliards FCFA de chiffre d’affaire par mois, soit 156 milliards par an, enregistrées par les distributeurs de produits pétroliers.

Sur le front économique et social, Le Jour, dans un dossier spécial, se penche sur «le cas Camrail», du nom de l’opérateur de chemin de fer filiale du groupe français Bolloré, à la lumière des conséquences du déraillement du 21 octobre dernier en gare d’Eséka et qui, selon un bilan officiel provisoire a fait 79 morts et des centaines de blessés.

Pour cette publication, l’analyse des responsabilités politico-institutionnelles du contrat de concession du chemin de fer camerounais doit être faite sans passion, ce drame devant par ailleurs être l’occasion, pour le gouvernement, de revoir en profondeur les conditions de privatisation des entreprises publiques.

«Où sont les bus de la CAN ?» est le titre qui barre la couverture du Quotidien de l’Economie : annoncée en grande pompe dans les médias, la mise en circulation de 40 bus de fabrication portugaise le 30 octobre 2016 n’a pas eu lieu à 10 jours de l’événement.

En plus des bus qui ne sont pas livrés, constate la publication, les autres exigences du cahier de charges contractuelles ne sont pas satisfaites à savoir la construction de 26 terminaux, de 65 abris bus et de 579 arrêts bus, l’installation d’un atelier d’entretien et de maintenance ainsi qu’un centre de formation pour la mise à niveau des techniciens, des conducteurs et des agents commerciaux.

«Force est de constater que jusqu’ici ces infrastructures qui devaient précéder la mise ne circulation desdits bus demeurent inexistantes. De quoi se poser des questions sur l’issue de ce énième projet de transport urbain de masse au Cameroun.»

C’est que «le gouvernement a menti», renchérit Emergence qui se désole de constater que ni le ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o ni la municipalité de la capitale, Yaoundé, ne daignent répondre.

Loin des polémiques, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune préfère annoncer la bonne nouvelle : les billets d’accès aux stades sont désormais disponibles à travers 6 points de vente dans la ville.