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Crise au CAR / Un bureau intérimaire acté : Pourtant la sortie de la zone de turbulence toujours en question

Togo - Politique
La longue crise que le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) traverse depuis plusieurs mois semble avoir eu son épilogue ce samedi 22 octobre à Lomé. Les présidents fédéraux réunis suite au vide juridique constaté dans le parti à la fin du second mandat de Dodji Apévon ont opté pour un bureau intérimaire, dirigé par Nador Awuku. Mais déjà, à Lomé les analystes glosent sur ce qui pourrait être la suite à la crise au CAR.
« On a renversé la grande Babylone, on l’a renversée, l’a détruite et détruite complètement », c’est par ce refrain que la prière de début des travaux de la réunion des trente-six (36) fédérations a eu lieu. La suite est allée très vite. Une déclaration lue par Etadzi Ata-Yawo, le président de la coordination des présidents fédéraux, relève que les présidents fédéraux ont décidé qu’il soit organisé dans un délai maximal de soixante jours, un congrès extraordinaire en vue du renouvellement des membres des organes nationaux tombés dans le vide statutaire. Les présidents fédéraux ont ensuite mis en place un comité ad’hoc pour organiser le congrès extraordinaire et assurer la représentation ainsi que la gestion des affaires courantes du parti jusqu’à l’élection des nouveaux membres et des organes.

La crise au CAR vient de prendre fin définitivement aujourd’hui, avec la mise sur pied du comité ad’ hoc de gestion intérimaire de 19 membres, estime le Président intérimaire. Mais là, il faut compter avec une abdication de Me Dodji Apévon pour que la sérénité vienne dans le parti en ce moment.

Il s’agirait alors d’un cas de figure la plus facile de l’épilogue de la crise au CAR Pour nombre d’observateurs, le cas de figure la plus facile pour le règlement de la crise au CAR serait que Me Dodji Apévon prend acte de cette décision des présidents fédéraux de mettre sur pied un comité intérimaire et sort son CARD, le nouveau parti politique dont il a commencé fort longtemps les formalités. Une information abondamment relayée par la presse à Lomé ces derniers jours fait état de ce que le camp Apévon espère être poussé dans ces derniers retranchements avant de passer à l’officialisation de son parti. Une stratégie qui consiste à se présenter en victime, histoire d’engranger la sympathie des militants pour l’aventure de la nouvelle formation politique. Cette option sera la séparation la plus douce entre le CAR et Me Dodji Apévon.

La question du retour de Me Agboyibo

Dans la foulée, va se poser la question du retour de Me Agboyibo à la tête du parti comme soulevée par les partisans de ce dernier. Beaucoup de rumeurs ont circulé sur le retour de maître Agboyibo relève le président intérimaire qui estime que la question doit être posée autrement. « Non, ce n’est pas le retour d’un homme dont il s’agit. C’est plutôt le retour d’une façon de faire la politique », a-t-il indiqué.

Selon ce dernier, il y a plusieurs courants politiques ou plusieurs façons de faire la politique dans notre pays et le peuple a eu l’occasion de l’expérience de chacune d’elles, mais il y en a qui ont payé par leur approche et d’autres n’ont fait que retarder la lutte contrairement au temps de Me Agboyibo. On peut comprendre par ces déclarations de Nador Awuku est un nostalgie de la procédure politique ou la méthode politique de Me Agboyibo. L’on peut parier un million de dollars sur l’imminence de la question du retour d’Agboyibo.

La piste dite « le pire des cas » pourrait être également envisagée

La crise pourrait encore perdurer, toutefois estime certains observateurs, au cas où Me Dodji Apévon poursuit sa résistance. Au début de cette crise, il a laissé entendre que son problème, c’est que s’il part sous contrainte, c’est un affront pour lui. Au fait, l’homme a fait de son départ à la tête du CAR des conditions qui frise l’humiliation à une question de fierté personnelle. Dans un récent communiqué qui a appelé à la rencontre du 22 octobre, ce dernier a laissé entendre qu’il ne va pas se laisser faire. Un nouveau bras de fer pourrait être envisagé.
Le président intérimaire semble effleurer le sujet du nouveau front qui peut s’ouvrir devant eux.

« Nous voulons attirer seulement votre attention sur le fait que nous venons seulement de gagner une bataille, pas la guerre. Des informations nous arrivent encore aujourd’hui, faisant état de ce que les tireurs de ficelles n’ont pas abdiqué de même que leurs complices. Le souci de nuire au CAR continue de hanter les esprits. Et ils se préparent dans les jours à venir à mettre en œuvre leur plan machiavélique », a déclaré le président intérimaire du CAR.

Certains analystes estiment donc que l’affaire peut être portée devant les tribunaux et la crise pourrait perdurer. Bien malin, qui pourra prédire l’épilogue de cette bataille juridique, si elle venait à être engagée. L’avenir nous dira si la crise au CAR a effectivement pris fin à la date du 22 octobre.

Germain Doubidji