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Vent de polémique en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les sujets abordés par les journaux camerounais parus mardi recouvrent un fond de polémique, qu’ils soient à caractère social, économique ou politique.


Les évacuations sanitaires à l’étranger, ravivées par le cas récent Rigobert Song Bahanag, ex-capitaine de la sélection de football victime d’un accident vasculaire-cardiaque et actuellement soigné en France, ont fait bondir l’hebdomadaire Signatures qui constate qu’il s’agit de la preuve de la faillite de la politique médicale, d’une affaire de privilégiés à laquelle les pauvres sont priés de s’abstenir

Ainsi, 10% de Camerounais, se recrutant soit dans la haute administration dirigeante, ou au sein de la haute élite politique, toutes chapelles confondues, confisquent 90% de la richesse nationale

«Ce sont ces privilégiés de la république qui entretiennent et bénéficient des réseaux des évacuations sanitaires ces trois dernières décennies au Cameroun», les structures hospitalières mises sur pied pour remédier à la situation ne bénéficiant d’aucun suivi efficient et la maintenance des équipements acquis à prix d’or pour ces structures étant tatillonne.

Un vent de tricherie pollue également l'activité commerciale du pays, répond en écho le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui a enquêté sur un phénomène intervenant toujours à l’approche des fêtes de fin d’année, les commerçants véreux multipliant alors les stratégies pour gagner gros.

Dans ces pratiques déloyales, on retrouve du riz avarié reconditionné, du gaz domestique siphonné, du mauvais poulet en vente, des dates de péremption de produits de grande consommation rallongés qui sont, entre autres, les procédés qu’adoptent certains opérateurs véreux.

Une autre activité commerciale ayant retenu l’attention du Quotidien de l’Economie, c’est celle des voitures de seconde main qui a le vent en poupe : 45.000 véhicules d’occasion ont été importés à partir du port de Douala depuis le début de l’année, contre 39.093 en 2012 et 17.540 en 2006 et ce alors que le nombre de véhicules neufs est en baisse à 5000 unités.

C’est dans cet environnement vicié que l’agence de notation américaine Standard & Poor’s, selon Mutations, tire la sonnette d’alarme quant aux risques d’instabilité de l’après-Biya, du nom du chef de l’Etat.

Il s’agit donc d’«un risque politique élevé, lié, entre autre, aux incertitudes de 2018» où doit se dérouler la prochaine élection présidentielle.