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Dapaong : Un enseignant-syndicaliste emprisonné arbitrairement

Togo - Societe
Depuis 49 jours, Sanwagou Frédéric, enseignant à Dapaong et porte-parole de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), Coordination de Dapaong, croupit à la prison civile de la ville. Cet emprisonnement fait suite à une plainte déposée contre lui par la Coopérative des Assemblées de Dieu de Dapaong.
Interpellé le 02 septembre dernier, il s'est rendu à la Gendarmerie de Dapaong, mais a été déféré à la prison le lendemain 03 septembre.

Selon l’information portée à la connaissance des médias par la STT ce vendredi, l’enseignant a obtenu un prêt de 3 millions F CFA à la Coopérative des Assemblées de Dieu de Dapaong. Ayant accusé un retard dans le payement du crédit, un accord a été signé le 02 juin dernier avec la coopérative pour le remboursement le 31 octobre prochain. L’échéance n’était pas encore arrivée avant que la Coopérative ne porte plainte contre lui.

Selon les responsables de la Coopérative, l’enseignant a utilisé ce prêt à une autre fin que celle prévue. L’enseignant aurait donné son crédit à l’un de ses amis qui serait venu faire un dépôt de garanti pour que la même coopérative lui octroie un autre prêt.

Mais la STT déclare que le jour même où leur camarade a été arrêté, une procédure a été enclenchée pour le remboursement total de la somme. Qu’elle ne fût la surprise des syndicalistes qui ont constaté que le lendemain Sanwagou Frédéric soit déféré en prison.

Après une audience tenue le 12 octobre dernier, la STT a rencontré les responsables de cette coopérative qui ont accepté retiré la plainte. Ce qui fut fait. Mais les juges refusent de relâcher l’enseignant. Raison évoquée, « le civil ne tient pas en l’état le pénal. Et pour l’intérêt du service public, le tribunal doit établir coûte que coûte la faute pour prouver qu’il n’a pas été arrêté arbitrairement ».

Pour ce faire, les juges ont forcé l’enseignant à avouer avoir détourné l’objet du crédit afin qu’il trouve une preuve de sa détention. Face au refus d’avouer, il le condamne à 24 mois de prison dont 4 mois fermes.

Les juges en charge du dossier, Yagninim et Djimah proclamaient haut et fort qu’après Dieu, les juges sont les seules personnes à manipuler la liberté des individus.

La STT demande expressément la libération du camarade Sanwagou. « Nous avons fait toutes les démarches administratives pour qu’on le libère sans succès. Qu’on nous explique la raison fondamentale qui explique la détention de notre camarade. Parce que nous ne croyons pas du tout que cette détention tient de ce qu’on lui reproche. Il est victime d’une injustice notoire », a expliqué Nadou Lawson, la Coordinatrice de la synergie.

Magnim