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Brouille: Paris parle d’un "semblant" d’accord, Kinshasa s’énerve

Congo RDC - Diplomatie
Depuis quelques semaines les autorités françaises et congolaises ne manquent plus aucune occasion de s’échanger des amabilités. C’était encore le cas ce jeudi au cours d’une conférence de presse animée par le porte-parole de la Majorité présidentielle congolaise. Ce dernier répondait aux propos de Jean-Marc Ayrault qui a qualifié l’accord signé à Kinshasa de simulacre.
Le ton monte entre Paris et Kinshasa. Le moins que l’on puisse dire c’est que du côté de l’Elysée on a clairement affiché sa position s’agissant de la crise politique qui prévaut en RDC. La seule solution selon les autorités françaises reste le départ du président Kabila au terme de son deuxième mandat comme l’y oblige la Constitution.

Ce dernier toujours mystérieux sur ses intentions veut s’éterniser au pouvoir selon l’opposition. Aussi pour Jean-Marc Ayrault, Chef de la diplomatie française, ni le report de l’élection, ni l’accord signé entre le pouvoir et une partie de l’opposition ne sont pas des solutions à la crise politique congolaise. "Il n’y a qu’une façon de sortir de la crise, que le président annonce qu’il ne se représente pas et qu’une date soit fixée pour l’élection’’ a-t-il martelé.

Des propos qu’on a peu appréciés du côté de Kinshasa et qu’on a fait savoir à travers une conférence de presse animée ce jeudi. Pour André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), les déclarations de Jean-Marc Ayrault traduisent une antipathie affichée de Paris envers le président Kabila. Il a accusé ce dernier de soutenir l’opposition radicale et sous-entendu que si les intérêts français étaient en jeu, Jean-Marc Ayrault n’aurait pas la même attitude.

Les deux capitales sont donc en froid et l’on verra où mènera ce bras de fer diplomatique.