Nicolas Barlanga Martinez, le miraculé des expulsions du Prince
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Togo
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Diplomatie
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Il y a exactement un mois que la nouvelle a envahi les médias, telle une traînée de poudre : dans son viseur, Faure Gnassingbé s’en prendrait à l’ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, Nicolas Berlanga Martinez. Mais à ce jour, le diplomate demeure serein et toujours à son poste.
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Ce n’était pourtant pas le cas pour Olivier Renson, précédemment Directeur général de la Brasserie BB de Lomé, la dernière expulsion en date.
Christophe Courtin, un ancien Coordonnateur du Projet d’appui à la société civile et à la réconciliation nationale (Pascrena) n’avait pas non plus eu ce luxe.
Pas en tout cas Sébastien Alzereca alias Zoul, alors Directeur du Centre culturel Mitronunya. Les exemples de rumeurs suivies d’"expulsions commando" de ces expatriés font légion. Ceux précités ne sont que les victimes du courroux du Prince, rien que pour l’année 2015.
Presque dans tous les cas, ils sont victimes de leur convictions, pas forcément politiques, mais plutôt tributaires d’une ligne de conduite diplomatique et administrative jugée tendancieuse, en défaveur du régime cinquantenaire.
Nicolas Berlanga Martinez n’en a pas fait exception. Il n'ya pas de fumée sans feu, dit-on. Les rumeurs qui ont circulé dans la presse il y a quelques jours, ont sûrement une source.
Bien évidemment, Faure Gnassingbé ne se sent pas à l'aise quand un diplomate fustige les interminables accords issus de nombreux dialogues que le gouvernement se permet de balayer souvent d'un revers de la main. Plusieurs fois, Nicolas Berlanga-Martinez est revenu sur statu quo (soigneusement entretenu par le régime RPT/UNIR) autour des questions de la décentralisation et des élections locales, ou encore les fameuses réformes constitutionnelles et institutionnelles.
On se demande également comment l'Union européenne et son représentant à Lomé ont pu convaincre le Prince à mettre au frigo le programme d’expulsion de l’émissaire de Bruxelles, même si on sait que le diplomate est presque à la fin de son mandat au Togo.
Bien sûr, la propagande sur le fameux sommet sur la sécurité et la sûreté maritimes, projet très cher à Faure Gnassingbé et qui fait encore saigner les caisses de l’Etat, est passée par là. Avec 300 millions de contribution de l’Union Européenne à cette saga, sans oublier que le site des «side events» au sommet de Lomé, l’UE a récupéré un stand en bonne et due forme avec une forte délégation d’experts, avec Nicolas Berlanga Martinez en tête, prompt et ouvert à tous les médias pour accompagner le Togo et ses pairs africains à sécuriser leurs côtes et développer leur économie bleue.
De nos sources, l’escalade médiatique autour du projet d’expulsion du diplomate aurait contraint les protagonistes autour d'une table où divers compromis auraient été trouvés. L’homme aurait cette fois obtenu quitus pour achever son mandat qui tirait déjà au terminus.
Reste à savoir si Nicolas Berlanga Martinez saura discipliner sa langue en faveur du régime. Pour l’instant, il continue ses sorties. Miraculé, l’homme semble maintenant prendre le temps de bien faire la distinction entre ver de terre et serpent.
A.L
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