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Lundi 17 octobre, journée mondiale de lutte contre la pauvreté. C'est la journée choisie par une équipe des responsables de la Banque Mondiale, du ministère de l'Agriculture, des représentants de la société civile et des journalistes, pour effectuer une visite à Tsévie et à Nostè. Objectif, constater l'impact du projet Projet d’Appui au Secteur Agricole (Pasa), financé par la Banque Mondiale, sur des communautés dans ces deux localités.
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Le thème retenu pour cette journée est "la lutte contre la pauvreté à travers une agriculture soutenable". Cette visite, avec à sa tête la Représentante de la Banque mondiale Joelle Businger, a ciblé un éleveur et une coopérative de paysans qui cultivent essentiellement le riz.
Premier escale : Agbélouvé (Tsévié) dans la région maritime à 70 km de Lomé. Zakari, petit éleveur, accueille la délégation dans sa vaste cour. A l’entrée, une bergerie où l’on aperçoit des moutons. Il en a fait sa principale activité qu’il associe à l’agriculture. Chauffeur de profession, il faisait de l’élevage, une activité de subsistance. Mais avec l’action du Projet d’Appui au Secteur Agricole (Pasa), il est passé de sept têtes moutons à 45.
Pour Zakari, l'action du Pasa lui a été d’une grande aide même si d’autres choses restent à réaliser. « Je suis passé de l’élevage de subsistance à la commercialisation. Lors de la fête de Tabaski, j’ai vendu plusieurs moutons. Cela m’a aidé à préparer en toute quiétude la rentrée de mes enfants. Le prix des moutons varient de 15 000 à 35 000 FCFA. Le seul souci est que j’ai besoin d’un abreuvoir très grand et de la provende de qualité », a-t-il laissé entendre.
Deuxième escale : l’Entreprise Services et Organisations des Producteurs (Esop) de Nostè, suivie de la visite des champs de riz à Fofokopé dans les Plateaux à 92 km de Lomé. Là, c’est le riz produit au Togo qu'on transforme. L’Esop Riz de Nostè est créée depuis 2013 et conduite par l’ONG ETD avec l’appui du Pasa qui les pourvoit en équipements, notamment décortiqueuse, une vanneuse, une calibreuse, deux motos, 3 bâches, deux brouettes, soixante palette, etc.
A Fofokopé, les agriculteurs ont longtemps semé, entretenu leurs champs de manières traditionnelles. Mais grâce à Pasa, Ils ont reçu des formations. Avec ces nouvelles connaissances, ils ont agrandi leur surface cultivable. Autre opportunité, ils ont une facilité à écouler leurs produits.
C’est là qu’intervient le rôle de l’usine de transformation. Esop identifie les paysans, leur procure des intrants, achète leur riz et le transforme. Selon Fofo, agriculteur, les prix auxquels ils vendent les produits couvrent leurs dépenses.
« Nous avons été formés par l’Esop sur le mode de semence en ligne et avons bénéficié de leurs conseils. Nous vendions nos produits au marché où les bonnes femmes nous trichaient. Par exemple, une superficie de 0,25 hectares se vendait à 40 000 FCFA, mais avec Esop, nous pouvons aller à 100 000 FCFA », a-t-il indiqué.
Le problème majeur de ce groupement d’agriculteurs (15 au total) est l’irrigation. Puisqu’il est temps que le paysan ne vive plus au gré des intempéries, mais que des moyens soit mis à sa disposition pour lui garantir de bonnes récoltes. Pire, les populations ne sont pas assez sensibilisées sur le riz togolais « Délice ». La communication de ce produit est faible et le Togolais est plus porté sur ce qui vient de l’extérieur.
Pour la Représentante de la Banque mondiale Joelle Businger, ce projet est à saluer. « Nous avons entendu des bénéficiaires du Pasa. Un éleveur et des producteurs de riz pour voir ce qui marche bien sur le projet et ce qui reste à améliorer. Le mécanisme marche bien, les producteurs se disent heureux. Nous avons voulu mettre l’accent sur cette réduction de la pauvreté. Partout dans le monde, la Banque Mondiale choisit le thème de l’agriculture et son rôle dans la réduction de la pauvreté et des actions sont menées pour l’amélioration des revenus. Dans le cas du Togo, la Banque mondiale intervient dans plusieurs projets tels le Pasa, ppao et l’approche des Esop », a-t-elle expliqué.
La journée s’est achevée par une vidéo conférence au siège de la Banque mondiale à Lomé, avec des témoignages de différents producteurs et ministères de Yaoundé, de Dakar, de Ouagadougou, d’Abidjan, de N’djamena et bien entendu du Togo.
Magnim
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