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Pêche illicite : Lomé, l’espoir des experts de l’Union africaine

Togo -
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la pêche Illicite non déclarée et non réglementée (INN) s’est intensifiée ces dix (10) dernières années du fait des non déclarations et des transbordements au large dans les bateaux frigorifiques ou par le développement du transport en conteneurs.
Sur le périmètre de l’Afrique de l’Ouest, c’est-à-dire de la Mauritanie à l’Angola, les prises illégales représenteraient 1/5 de prises annuelles, soit plus d’1 million de tonnes pour une perte dans une fourchette allant de 600 millions à 1 milliard de dollars. Sur cette base, le manque à gagner fiscal, selon la norme habituelle d’une taxation à 8%, oscille entre 48 et 80 millions de dollars.

Le sort de l’Afrique par rapport à la pêche illicite a été évoqué ce mercredi à Lomé au cours d’un panel aux Side Events du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. Y ont pris part les experts d’Afrique et les travaux ont été dirigés par Henri Poisson, Administrateur principal, spécialiste Pêche et formation aux affaires maritimes de France, sous la modération de l’expert sécurité maritime pour la marine nationale camerounaise, Cyrille Serge Atonfack Guemo. C’est en présence du ministre togolaise des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, M. Robert Dussey.

Au-delà de ce Sommet extraordinaire de l’Union africaine et au-delà d’avoir l’ensemble des partenaires au développement de l’Afrique Lomé à la chance de fédérer l’ensemble des Etats africains, pense-t-on.

« Nous pensons que nous allons avoir un réveil, un salut, un sursaut salutaire à partir de Lomé et lancer les questions prégnantes de sécurité et de sûreté, d’exploration et d’exploitation des océans pour le développement de l’Afrique », a souhaité M. Atonfack Guemo.

« Les défis africains pour sécuriser la pêche sont à plusieurs dimensions. La première, c’est que la pêche se passe sur les surfaces d’eau que nous ne maîtrisons pas. Donc, il faut d’bord maîtriser nos espaces maritimes lacustres et fluviaux. Le second défi, c’est la maîtrise même des stocks. Quels types de poissons vont dans nos eaux ? A quelle saison ? En quelle quantité ?, Comment se reproduisent-t-ils ? Où se reproduisent-ils et comment migrent-ils ? Qu’en est-il des stocks chevauchants », a laissé entendre Cyrille Guemo.

Selon l’expert camerounais, la pêche illégale est majoritairement exercée par des navires industriels étrangers, notamment européens, russes ou asiatiques, qui utilisent des technologies performances et modernes.

«Tant que nous ne connaissons pas nos pêches, nous n’avons pas la maîtrise de notre domaine maritime, lacustre et fluvial, et tant que nous ne maîtrisons pas les stocks de ressources halieutiques que nous avons, la mer et la pêche restent un défi total», a-t-il ajouté.

L’objectif de la rencontre, c’est que les experts puissent maîtriser les espaces maritimes, les stocks halieutiques afin de définir des modes de gestion qui permettent la durabilité et la reproduction de la ressource.

Bernadette A.