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L’assainissement de base au cœur d’une rencontre à Lomé

Togo - Societe
Selon la troisième Enquête démographique et de santé au Togo (EDST3) réalisée en 2014, le taux d’accès à une source d’eau améliorée au Togo est de 61,7% et de même, une grande partie de la population surtout en milieu rural, soit 52,9% n’a pas accès à une eau potable. De même, en ce qui concerne l’assainissement, les indicateurs sont faibles, à raison de 57% au niveau national et 12% en milieu rural.
Forts de ce constat, les acteurs du Programme eau et assainissement pour l’accélération de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (PEA-OMD) sont en travaux de partage ce jeudi à Lomé sur le guide opérationnel de l’assainissement autonome, a constaté un
reporter de l’Agence de presse Afreepress.

C’était en présence du Secrétaire général du ministère de la santé et de la protection sociale, Pr Gado Napo-Koura, du Représentant du chef de la délégation de l’Union européenne au Togo, Antonio Capone, du Chef de division de l’assainissement de base, Amidou Sani et de l’Expert institutionnel de l’assistance technique au PEA-OMD, Pierre Etienne.

Ce projet vise à la réalisation des infrastructures d’approvisionnement en eau potable dans les agglomérations de la région maritime ou toute ou partie de la population n’ayant pas accès mais aussi le renforcement des capacités du ministère de la santé à travers un appui logistique, la rationalisation du cadre stratégique d’intervention en assainissement et la formalisation des sites de formation et des principes de contrôle et de latérisation.

Ce sont environ 200.000 habitants qui bénéficieront de points d’approvisionnement fiables en eau potable à proximité de leur lieu de résidence.

« Dans le monde entier, le constat est que malgré les efforts des gouvernements, les organisations internationales, des ONG de la société civile et des communautés sur les dernières décennies, 2,4 milliards de personnes soit 1/3 à peu près dans le monde n’ont toujours pas accès à l’assainissement de base. L’accessibilité à l’eau comme ressource vitale s’avère indispensable pour la survie, pour la santé et le développement de toute communauté. Toutefois, si l’eau est un élément indispensable, il paraît judicieux que sa consommation ne puisse présenter un risque sur la santé du consommateur », a laissé entendre le Secrétaire général du ministère.

C’est donc dans le but de contribuer à l’amélioration de l’accessibilité à l’eau potable et à l’assainissement selon lui, que l’Union européenne (UE) exécute le projet dénommé « Programme eau et assainissement pour l’accélération de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement ».

« Nous avons voulu disséminé ledit document pour que tous les acteurs qui sont concernés par les problèmes d’hygiène et d’assainissement au Togo s’imprègnent et l’utilisent sur le terrain », a lancé Amidou Sani, Chef de division de l’assainissement de base.

Pour ce dernier, l’assainissement autonome au Togo occupe près de 80% des ménages et donc par conséquent, il faut que les gens sachent quels types de latrines ils doivent réaliser. « L’assainissement autonome, c’est tout ce qui a trait aux eaux usées et excrétas qui sont dans les ménages. Nous nous sommes rendus compte que beaucoup de nos communautés réalisent des latrines qui ne tiennent pas et par conséquent, ils investissent chaque jour pour pouvoir vidanger ses latrines parce qu’ils n’ont pas tenu compte de l’état et comment il faut le réaliser », a-t-il ajouté.

« L’assainissement en milieu rural est vraiment chaotique et nous sommes à 12% parce que dans les villages, les gens n’ont pas réalisé des latrines, ils vont dans la brousse et on parle de la défécation à l’air libre. En milieu urbain, nous sommes à peu près de 73% et si nous associons les deux en fonction du cube, nous sommes à 57,2% et par conséquent cela demande beaucoup d’efforts pour qu’au moins 80% de la communauté aient une latrine adéquate et améliorée », a-t-il conclu.

Le document qui est élaboré est à l’usage des techniciens et surtout les ONG qui ont la chance d’avoir des projets.

Bernadette A.