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Ces néo-Eperviers qui vont tout chambouler !

Togo - Sport
La hiérarchie au sein des Eperviers risque d’être bousculée avec l’intégration des binationaux qui ont accepté porter la tunique jaune. Ceci, à moins de quatre mois de la CAN Gabon 2017 pour laquelle la sélection nationale s’est qualifiée contre toute attente.
L’argumentaire logique

En dehors de ces jouer togolais qui rêvent de joueur pour leur pays et ne manquent pas l’occasion de faire un appel du pied au sélectionneur national, il y a aussi les binationaux qu’il faut convaincre de porter la tunique jaune. Dans l’ensemble, cette dernière catégorie rechigne à dire oui aux Eperviers à cause des problèmes à la Fédération togolaise de football, du manque de sérieux des autorités politiques. L’autre raison et non des moindres, c’est la possibilité qu’ils ont d’être appelés en sélection fanion de leur pays d’adoption.

Mais Claude Le Roy sait convaincre certains d’entre eux qui hésitent encore à apporter leurs expériences aux Eperviers. Et la participation du Togo à la prochaine CAN est un argument solide qui doit les faire réfléchir. De plus, le sélectionneur national est un habitué de ces genres d’exercices. Partout où il passé, il a réussi à intégrer à l’équipe nationale des joueurs qui n’ont jamais pensé pouvoir un jour arborer le maillot de l’équipe nationale du pays de leur origine.


Vue synoptique

Pour la participation du Togo à la phase finale de la CAN 2017, Clause Le Roy ratisse large. Quatre jours seulement après l’obtention du dernier billet qualificatif, il a publié une pré-liste de 49 joueurs parmi lesquels de nouveaux noms, ceux de binationaux.

Le Franco-togolais Corentin Tolisso, joueur de Lyon avec lequel il flambe actuellement en Ligue 1, lorgne plutôt les Bleus. « Il n’y a aucun débat. Je ne renie pas le Togo, le pays d’origine de ma famille, mais je suis né ici, j’ai grandi ici », avait tranché entre-temps l’intéressé. « On n’a pas de chance d’avoir Tolisso. Il ne sert à rien de chercher à faire venir en sélection un joueur qui dit lui-même qu’il n’est pas togolais », a regretté le technicien français au cours d’une conférence de presse.

Par contre, les supporters verront de nouvelles têtes au sein des Eperviers dans les tout prochains jours. Le milieu de terrain de Fortuna Dusseldorf, en Allemagne, Ihlas Bebou, est devenu Epervier et a même joué son premier match contre Djibouti au stade de Kégué le 4 septembre prochain. Une rencontre gagnée par les Eperviers 5-0 et qui a contribué à leur qualification.

Peniel Mlapa avait accepté de venir « humer l’atmosphère » au sein des Eperviers lors du match contre Djibouti. Mais son club avait refusé de le libérer. L’attaquant de Bochum en Allemagne, selon le site internet de la Fédération togolaise de football, « a adressé au secrétariat de la FTF, un engagement signé en vue d’engager la procédure pour son changement de nationalité sportive ». L’ancien joueur de Munich 1860, Hoffenheim, Borussia M-Gladbach, FC Nuremberg « a remporté la « Médaille Fritz Walter d’or en 2010 en U19, consacrant le meilleur jeune espoir de l’année en Allemagne », précise le site. Il a à son actif 176 matches professionnels avec 26 buts. Chez les sélections allemandes des jeunes, il a joué 31 matches et scoré à 9 reprises. Un atout offensif donc.

Kalhed Narey, sociétaire de Greuther Fürth, toujours en Allemagne, accepte apporter son expérience à la défense togolaise. Convoqué pour les matches contre l’Ouganda et le Mozambique en amical respectivement les 4 et 9 octobre prochains à Lomé, il manquera à l’appel. Le probable futur international togolais veut d’abord « conforter sa place en club où il est soumis à une forte concurrence, avant de rejoindre la sélection nationale en novembre prochain pour le stage prévu au Maroc », justifie son agent, dit la FTF.

Frédéric Kangni Ananou, un défenseur central, qui joue à Roda au Pays-Bas n’a pas fermé la porte, mais demande un temps de réflexion, informe l’instance. Il ne viendra donc pas étoffer l’effectif pour participer à la CAN de l’année prochaine.

Gilles Sunu, qui peut évoluer en milieu offensif ou en attaque, porte aujourd’hui les couleurs de SCO d’Angers, en Ligue 1. Il a changé d’avis. Selon la Direction de la communication de l’instance, « actuellement indisponible pour cause d’une douleur au dos, le fils de l’ancien international togolais Sunu Mawuli a confié à Claude Le Roy qu’il sera prêt pour les matches d’octobre qui entrent dans les préparatifs du Togo pour la Coupe d’Afrique des Nations 2017 ».


La grande équation

Une équipe est composée des meilleurs joueurs du moment. Et le souhait de tout entraîneur est d’avoir plusieurs pièces de rechange de qualité à chaque poste. Si toutes les nouvelles têtes citées en instance à intégrer le groupe sont opérationnelles, la sélection nationale en sortira renforcée au vu du profil des néo Eperviers, leur parcours voire leurs expériences. Comment se fera alors l’adaptation dans un nid où parfois il y a des divisions manifestes trop visibles entre binationaux, les ténors et les locaux ? Le problème risquerait-il de se poser lorsque les nouveaux venaient à être privilégiés aux anciens ?

Au poste de gardien, Kossi Agassa peut rester tranquille. Mais en défense, au milieu ou encore en attaque, rien ne sera plus comme avant. Dans ces compartiments, en dehors de quelques « intouchables » dont nous préférons taire les noms, tous les autres joueurs doivent se battre pour mériter leur place.

A long terme, le problème ne se posera pas. Une grande partie des ténors actuels vont devoir logiquement laisser leur place à la jeune garde. Le poids de l’âge oblige. Mais nous sommes à moins de quatre mois de la phase finale de la CAN 2017. Qui laisser sur le quai au profit de qui pour ne pas créer de la dysharmonie dans le nid des Eperviers ? « Aujourd’hui, les Eperviers sont cornaqués par un sélectionneur bien instruit des rouages d’une Coupe d’Afrique. Tout le monde pense qu’il saura se mettre en marge des réseaux de trafics d’influence qui ont toujours agi pour incliner les choix des sélectionneurs en faveur de leurs joueurs », avertit «L’Equipe Sportive» dans son N°232.