« Le nouveau scanner permet des contrôles de tout conteneur conformément à la réglementation nationale et aux normes internationales en vigueur dans le transport maritime. Suivant les modes choisis, le scannage peut se faire sur un camion à l’arrêt, 5 camions simultanément ou sur des camions ou véhicules en déplacement. Il est outillé pour faciliter la détection des produits illicites et de fraudes. Doté d’une valise portable, lui conférant une efficacité mobile, ce scanner peut être déployé en dehors du périmètre dédié pour des contrôles hors de la plateforme portuaire », renseigne le communiqué de presse du groupe Bolloré.
Ce nouveau scanner va certainement changer le mode de fonctionnement sur le site de Togo Terminal au Port de Lomé. Car, il permet de gagner du temps, de sécuriser les opérations ou transaction et d’éviter les fraudes et le passage des marchandises illicites.
« Il s’agit d’un outil qui participe à la sécurité maritime, un sujet aux enjeux économiques, objet du prochain sommet de l’UA que le Togo se prépare à accueillir », a indiqué Charles Kokouvi Gafan, PDG de Togo Terminal.
Lundi, les journalistes ont assisté à une opération de simulation du travail que fera ce nouveau scanner sur le site de Togo Terminal.
C’est un scanner mobile sans conducteur. En face, sont disposés trois camions transportant cinq (05) conteneurs. Un ingénieur manipule une télécommande à quelques mètres de ce dispositif. Le scanner déclenche une alarme et s’oriente vers les conteneurs pour détecter les marchandises qui s’y trouvent. Tout droit, devant, à quelques mètres, se trouve une cabine où sont installés trois écrans pour recueillir toutes les informations sur les conteneurs et les marchandises qu’ils contiennent, visualiser et contrôler l’opération, détecter les objets éventuellement cachés. Les résultats sont directement envoyés aux services des Douanes…
« Ce scanner offre une certaine mobilité et on peut le commander à distance pour offrir une sécurité à l’utilisateur et puis aux chauffeurs qui conduisent des conteneurs à scanner. Nous pouvons scanner jusqu’à 150 conteneurs par heure en mode pratique », a expliqué Joël Tomegah, spécialiste des technologies de manutention.
Une démonstration qui a séduit les responsables de l’Office togolais des recettes présents au Port autonome de Lomé lundi dernier.
« L’otr suit de près les innovations qui sont en train d’être mises en place par ce groupe. Et pour nous, la mise en service d’un scanner de cette taille est une exigence du fait que depuis 2014 le Togo a déposé ses instrument de ratification de la convention de Kyoto qui définit un certain nombre de mesure qu’il doit mettre en œuvre. Il est exigé que nous disposions du scanner au niveau de nos plateformes portuaires. Nous venons d’assister une démonstration de fonctionnement de ce scanner, je dirai de dernière génération, qui se déplace sans conducteur ; ce qui est un élément sécurité de ceux-là qui utilisent ce matériel ; également les informations qui nous sont fournies sont telles qu’il y ait une certaine célérité dans le traitement des conteneurs à scanner ; il envisage de faire un scanning 100%. L’avantage c’est que ces images peuvent être partagées à distance. Nous pouvons y accéder et faire un lien avec les déclarations en douane qui sont contenues dans le Sydonia. Ça permet aux vérificateurs que nous avons à l’office d’étudier rapidement la déclaration et de réduire suffisamment le temps d’attente des conteneurs en douane. Nous sommes en phase avec ce que nous recherchons, la facilitation commerce, la sécurisation de la chaine logistique internationale », s’est réjoui Kodjo Adedzé, Commissaire en Douane à L’OTR.
Les changements qui arrivent au PAL de Lomé, sont la suite logique de l’engagement du Togo, à faire du port de Lomé, l’un des plus grands ports en eau profonde d’Afrique de l’ouest. C’est pour cette raison d’ailleurs que le Groupe Bolloré avait engagé les travaux du 3e quai en mars 2011, sur fonds propre. Les travaux ont été inaugurés en Octobre 2014 par Faure Gnassingbé et en compagnie de Mahamadou Issoufou du Niger et de Yayi Boni du Bénin.
L'ouvrage, long de 450 m avec une profondeur de 15 m, portant à 920 m, la longueur totale des quais disponibles sur Togo Terminal. Le port autonome de Lomé, depuis sa création en 1968, accueillait 415 navires. Un chiffre en net augmentation, car en 2013, l'activité portuaire a explosé avec plus de 1200 navires.
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