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Jean-Pierre Fabre dénonce le zèle du préfet de Bassar et du colonel Bonfoh à Banjéli

Togo - Politique
Il n’est aucun doute, ce sont des autorités militaires de pareil acabit qui livrent une lutte sans merci pour la pérennité de l’autoritarisme et de la dictature. Aussi, certaines autorités politico-administratives font de leurs circonscriptions préfectorales, leur propriété privée qu’ils gèrent sans aucun égard pour les lois républicaines. A Bandjeli, dans la préfecture de Bassar, le préfet et le Colonel Bonfoh font un contre la liberté associative et font obstruction à une rencontre entre les jeunes de l’ANC.
17 Septembre 2016 ; CAP 2015 poursuivait sa tournée Nationale dans le grand Nord à Dapaong. Pendant ce moment, une délégation des jeunes de l’Alliance Nationale pour le Changement ANC, conduite par son Président Jean Eklou, accompagné du Député Ouro Akpo Tchagnaou se dirigaient vers Bandjeli où était prévue une rencontre avec les responsables de la jeunesse locale ANC dudit canton.

La délégation a été confrontée à un mur de gendarmes sous les ordres du Colonel Bonfoh, à l’initiative du préfet de Bassar. Le dispositif encerclait la maison du président cantonal de l’ANC, lieu où devait se dérouler la rencontre.

La délégation des jeunes de l’ANC était déterminée devant les gendarmes pendant plusieurs heures qu'ont duré cette tentative d’intimidation et de violation des droits les plus élémentaires de citoyens, comme le décrie vivement Jean-pierre Fabre dans sa lettre d’interpellation à l’endroit du ministre Payadowa Boukpessi.

Plusieurs heures avant que les bigots de la gendarmerie ne se rétractent de leur coup foireux, les instigateurs, sûrement, ont été sommés par le "haut lieu" de se défaire de leur zèle à dessein.

« J’élève les plus vives protestations contre ce qui n’est ni plus ni moins qu’une entrave à l’exercice des activités des partis politiques et j’invite le gouvernement, au moment où il affirme se préoccuper de la sécurité maritime, au point de financer à grands frais un sommet sur la question, à s’intéresser également à la sécurité des populations togolaises et en particulier à celle des dirigeants, militants et sympathisants des partis politiques de l’opposition, telles que garanties par la Constitution et les lois de notre pays », écrivait, dans sa lettre, le Président National de l’ANC, Chef de file de l’opposition au ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.

Des coups pareils à l’intérieur du pays et même à Lomé, on en dénombre des pléiades à longueur d’années. Dans un pays où l’armée se revendique républicaine, et les autorités administratives se la jouent à l’impartialité, il convient de se demander en quoi, une rencontre entre les jeunes d’un parti politique dans la résidence privée d’un citoyen empêcherait le pays de fonctionner ?

Quelle est la pertinence d’un si horrible coup de force, si ce n’est la volonté tacite de donner du grain à moudre à l’opposition ? Au 21ème Siècle, même les préfets et les colonels, sous d’autres cieux, ont de meilleures astuces pour s’immiscer en politique et mieux pour attirer le regard de leurs mentors, que ce genre d’enfantillages dont la seule conséquence sera de ternir l’image de toute la Terre de nos Aïeux.

A.L