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Après les violences nés des proclamations de résultats, le Gabon appelle à une enquête la CPI

Gabon - Justice
Le gouvernement d’Ali Bongo a saisi l’instance judiciaire dirigée par Fatou Bensouda d’une requête demandant à la Cour Pénale Internationale (CPI), d’envoyer dans les plus brefs délais des enquêteurs sur place.
Les enquêteurs de la Cpi auront pour mission, de constater les crimes déjà commis et de prévenir dans un proche avenir la survenance d’actes de déstabilisation du pays et de recours à la violence.

Pour appuyer leur requête, une série d’éléments et de faits faisant apparaitre la commission de crimes contre l‘humanité, en l’espèce des actes de privation grave de liberté et de persécution, ainsi que des propos incitant à la commission de crimes de génocide.

Cette procédure a été engagée parce que ce qui devait rester un défi électoral et républicain peut prendre des contours inattendus où la vie des Gabonais est en jeu. Nous nous entourons d’avocats renommés, respectés et de tous horizons politiques, culturels et philosophiques. Aucun d’eux n’a jamais été mêlé aux dérives de ce que l’on nomme "la françafrique ".

Voici la déclaration intégrale du ministre de la Justice qui demande à la CPI de venir enquêter au Gabon.

Communiqué du Ministre

Le président Ali Bongo a confirmé il y a quelques jours une décision lourde, forte, celle d’engager pleinement le pays dans ce qu’il appelle " le processus exigeant de la démocratie ".
Le moment qui nous rassemble est important pour annoncer la décision que nous avons prise de saisir la Cour pénale internationale suite aux événements du 31 août 2016.

Le Gabon demande instamment à la Procureure près la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête et d’envoyer dans les plus brefs délais des enquêteurs sur place. Ceux-ci auront pour mission de constater les crimes déjà commis et de prévenir dans un proche avenir la survenance d’actes de déstabilisation du pays et de recours à la violence.


Le Gabon appuie sa requête sur une série d’éléments et de faits faisant apparaitre la commission de crimes contre l‘humanité, en l’espèce des actes de privation grave de liberté et de persécution, ainsi que des propos incitant à la commission de crimes de génocide.
Cette procédure a été engagée parce que ce qui devait rester un défi électoral et républicain peut prendre des contours inattendus où la vie des Gabonais est en jeu. Nous nous entourons d’avocats renommés, respectés et de tous horizons politiques, culturels et philosophiques. Aucun d’eux n’a jamais été mêlé aux dérives de ce que l’on nomme " la françafrique ".

Ma vie publique ce fut l’exercice de mon métier d’avocat : je n’ai eu de cesse de défendre les droits de l’homme et les libertés de chacun. Aujourd’hui la démocratie est devenue l’affaire de tous et je suis fière de pouvoir y consacrer mon quotidien avec tous les acteurs du droit dans notre pays.

Je ne sais pas si une femme dirige autrement qu’un homme. Un homme peut décider de s’entourer de gens professionnels, objectifs et exigeants pour agir ; un homme peut veiller à ce que ses décisions soient comprises de tous pour qu’elles soient acceptées; un homme peut respecter les rythmes de toutes les institutions; un homme le peut, oui, mais une femme le fait.

Je le fais et je le ferai. Car la démocratie c’est avant tout des pratiques transparentes et claires. Mon engagement repose sur l’assurance de ces pratiques.

Denise Mekam’ne

Libreville, le 22 septembre 2016.