Saint Louis/Déguerpissement: la démolition de deux mosquées passe mal!
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Sénégal
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Societe
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Le climat de paix, est de loin celui qui règne en ce moment dans la ville de Saint-Louis, et sur la baie de Guet Ndar. Une opération de désengorgement des artères de la cité induit la démolition de deux mosquées, passe mal chez les populations de la commune.
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Les populations de la commune de Saint-Louis, une partie des populations du quartier des pêcheurs de Guet-Ndar, et les autorités municipales sont à couteaux tirés, sur une décision de désengorgement. Depuis plus de 48h, les dernières marquent leur désapprobation suite à une décision de démolition de deux lieux de prières musulmanes implantées sur la berge du fleuve Sénégal. Cette décision s’inscrit pourtant dans des travaux de déguerpissement que connait la berge du fleuve Sénégal.
Pourtant, la pilule est bien trop difficile à avaler pour les riverains. Pour les populations, il est inconcevable d’accepter la démolition de leurs lieux de culte. "Les occupants des lieux, aidés en cela par une bonne partie des populations, s’étant opposés catégoriquement à leur démolition arguant qu’il est impensable de détruire des lieux de culte ", renseigne un média local.
Dans leur détermination à accomplir leur mission, des agents de la commune, ont été contraint de rebrousser chemin sous les menaces des populations. "Au moment de détruire un abri adossé à l’une des mosquées, ils se verront hués par les populations fortement mobilisées. Elles utiliseront des pierres et autres objets à portée de main pour les obliger à abandonner le travail et à fuir pour sauver leur peau ", explique-t-on.
Même si, des ateliers de fortune, de magasins de stockage de produits, d’enclos et même des "daaras" (écoles coraniques), et mêmes des abris servant de grand ’place, ont été démolis, le cas des mosquées restent délicat. Il soulève un véritable problème d’éthique.
Une réunion a été organisée par les différentes parties avec la participation de la presque totalité des notables du quartier, n’a pas suffi pour que les riverains acceptent la destruction de leurs lieux de prières. On parle d’ "actes blasphématoires ".
L’imam Abdourakhmane Diop, qui dirige aussi une école coranique dans l’une des mosquées a " invité la mairie à faire volte-face et à surseoir à sa décision".
Entre le projet d’embellissement de la ville à des fins touristiques et la défense des mœurs, un consensus devrait être trouvé, par les parties.
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