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Ces diplomates, représentants d’institution internationale… emportés par la colère de Lomé II

Togo - Societe
Ils sont nombreux des diplomates accrédités, directeurs de sociétés étrangères implantées au Togo, ou encore représentants d’institutions internationales à être renvoyés, parce qu’ils ont osé critiquer le régime ou faire des propositions qui n’agréent pas Faure Gnassingbé et son entourage. Retour sur ces personnalités qui ont été emportées par la colère de Lomé II.
Ces diplomates, représentants d’institution internationale…. emportés par la colère de Lomé II

Nicolas Berlanga-Martinez, Chef de la Délégation de l’Union européenne, est devenu persona non grata au Togo et sommé de plier bagages. Ainsi en a décidé le régime qui régente les Togolais depuis 1967. Sans raison convaincante.

Nicolas Berlanga-Martinez, on le sait, est un diplomate qui dérange par ses prises de position, certes, objectives. Mais au Togo, le régime cinquantenaire n’aime pas ceux qui ne regardent pas dans la même direction que lui.

Selon le confrère La lettre du Continent dans son N°578 du 21 septembre dernier, c’est le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales, Gilbert Bawara, en personne, qui s’est rendu à Bruxelles du 7 au 10 septembre dernier pour exiger le rappel du représentant de l’UE au Togo. L’Espagnol vient compléter une liste déjà longue de diplomates ayant subi le même sort.

Eric Bosc : conseiller à l’Ambassade de France au Togo. En 2009, il a été obligé de quitter le pays. A l’époque, ses détracteurs lui ont reproché sa supposé relation avec Kofi Yamgnane, ancien ministre en France, devenu opposant au Togo.

Christoph Courtin : Directeur du Projet d’appui à la société civile et à la réconciliation nationale (PASCRENA). Il a également été sommé de partir. C’était en 2014. Les observations de ce brillant analyste sur la démocratie et la bonne gouvernance gênaient le régime de sorte qu’il a demandé son départ.

Werner Keller : Ce représentant-Résident du Fonds monétaire international était mal vu à cause de ses prises de positions concernant l'assainissement des finances publiques et la gestion de la chose publique par le gouvernement. Mais le pouvoir l'avait jugé trop curieux. Le gouvernement n’a pas voulu que son mandat qui prenait fin en mars 2015 soit prolongé.

Sébastien Alzerecca : Directeur du Centre culturel Mitronunya. Ce Français marié à une Togolaise s’est engagé à promouvoir la culture et l’entrepreneuriat au Togo. Et il le faisait d'ailleurs bien. Mais son péché, c'est de n’avoir pas sa langue dans la poche, en ce qui concerne certains dérives du pouvoir de Lomé.

Dans le viseur du régime, celui qui est affectueusement appelé Zoul « est condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis et à une interdiction de séjourner sur le territoire togolais durant une période de 5 ans ». Et c’est le Tribunal correctionnel qui prononce la sentence en juillet 2015.

Olivier Renson : Directeur général de la Brasserie BB de Lomé a du quitter ses employés cette année, suite au bras de fer qui a apposé la société qu’il dirigeait à l’Office togolais des recettes (OTR).

Pour avoir qualifié d’illégal le redressement fiscal que l’OTR fait subir à la Brasserie BB de Lomé, ce Français a laissé sa place à son compatriote Thierry Feraud.

La liste peut continuer, mais on préfère en rester là. Comme quoi, au Togo, il vaut mieux être l’ami du régime et regarder dans la même direction que lui (même s'il commet des gaffes) que d’être son ennemi. Sinon…


A.H.