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Interview de Bonaventure Mawuvi, nouveau président d’ATOPPEL : « Ce que nous disons au gouvernement c’est que la presse en ligne est un secteur qu’il faut aider à mieux s’organiser »

Togo -
L’Association togolaise des organes de presse privée en ligne (ATOPPEL) dispose d’un nouveau bureau exécutif présidé par Bonaventure Mawuvi du site écovisionafrique, a constaté samedi un reporter de l’Agence de presse Afreepress. L’élection de M. Mawuvi a eu lieu au cours de l'Assemblée générale ordinaire de cette association tenue samedi à la Maison de la presse de Lomé en présence de plusieurs responsables des organes de la presse numérique.
Ce nouveau bureau composé de sept (7) membres aura pour mission de poursuivre le travail entamé par le bureau sortant. Le premier chantier qui attend Bonaventure Mawuvi et ses collègues porte sur la reconnaissance des médias en ligne du Togo et leur prise en compte dans tous les programmes du gouvernement à l’endroit de la presse en général.

Voici les propos à chaud recueillis du nouveau président d’ATOPPEL.

Afreepress : Bonjour Bonaventure Mawuvi, vous êtes le nouveau président de l’association ATOPPEL. Comment pensez-vous procéder pour relever les défis qui vous attendent ?

Bonaventure Mawuvi : Nous avons des défis à relever et avant toute chose, je voudrai rendre un vibrant hommage au président sortant et à l’équipe qui ont travaillé et ont fait ce qu’ils pouvaient pour qu’aujourd’hui ATOPPEL ait sa place au sein des associations professionnelles de la presse. Nous comptons consolider ces acquis et aller de l’avant pour que la presse en ligne soit reconnue pour le travail énorme qu’elle abat et qu’ATOPPEL occupe pleinement sa place dans la grande famille des associations de la presse au Togo.

Quels sont les principaux défis que votre nouveau bureau entend relever dans les jours à venir ?

Dans les jours à venir nous allons lancer des projets de formation tout azimut à l’endroit de nos membres. Nous avons commencé un travail avec la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) pour avoir une reconnaissance légale des organes de la presse en ligne. Nous allons poursuivre ce travail afin que les choses aillent plus vite. Le Code de la presse par exemple parle « d’autres moyens de communications » et pourtant, la presse en ligne est toujours ignorée. Nous allons faire du lobbying pour que les médias en ligne soient enfin pris en compte et considérés en attendant d’être pleinement intégrés dans le Code de la presse lorsque le moment sera venu.

Qu’attendez-vous faire pour renforcer la confraternité entre vous-mêmes membres d’ATOPPEL et ensuite avec les autres associations professionnelles de la presse togolaise ?

Nous allons initier des rencontres de partage, d’expériences et de discussion entre les membres pour créer des liens et renforcer ceux qui existent déjà. Au fur et à mesure nous croyons que les choses vont pouvoir s’installer durablement.

En ce qui concerne les confrères journalistes membres des autres organisations professionnelles de la presse, ce sont des gens qui ont une longue expérience de terrain dans le domaine associatif. Je pense que nous allons développer des partenariats avec eux. Ils pourront nous accompagner comme nous pourrons les accompagner dans leurs projets de sorte que la confraternité et la convivialité soient des réalités dans la corporation.

Il y a forcément une complémentarité entre les structures. Qu’on soit issu de la radio, de la télévision ou de la presse écrite, on a forcément besoin d’être sur internet pour pouvoir se vendre à l’extérieur. Nous, nous sommes purement et spécifiquement dans ce domaine et donc, je pense que nous avons aussi des choses à donner aux autres.

Et le gouvernement, qu’attendez-vous de lui ?

Le gouvernement a eu déjà à nous dire qu’ils nous attend pour travailler ensemble. Nous avons eu plusieurs rencontres avec la HAAC, le ministère de la Communication et d’autres entités dans le cadre de l’ancien bureau. Donc le nouveau bureau ne peut que poursuivre dans cette lancée et continuer par travailler avec le gouvernement pour le mieux-être de la presse en ligne.

Ce que nous disons depuis longtemps et allons continuer à dire au gouvernement c’est que la presse en ligne est un secteur qu’il faut aduler, qu’il faut aider à mieux s’organiser. Si ce secteur est laissé pour compte, les dégâts seront incommensurables et le gouvernement ne pourra pas colmater les brèches lorsque le moment sera venu. Il serait conseillé que nous ayons des échanges réguliers pour voir dans quelle mesure nous pouvons réguler et encadrer ce secteur sans toutefois verser dans la censure.

Propos recueillis par A.Y.