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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry séjourne à Lagos

Nigéria - Diplomatie
En visite au Nigeria, le secrétaire d'Etat américain a été ferme. Il met en garde les autorités de Lagos contre les violations des droits de l'homme, dans la lutte menée contre les groupes extrémistes et indépendantistes.
A Lagos, la visite va durer 48 heures, occasion pour John Kerry de s’entretenir avec l'émir de Sokoto et le chef du Conseil suprême nigérian des affaires islamiques.

Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, a exhorté le gouvernement nigérian à renforcer sa confiance avec le peuple pour lutter contre la corruption et l’extrémisme religieux.

"Nous savons aussi que battre Boko Haram sur le terrain n’est que le début de ce que nous voulons. L’une de nos missions, l’une de nos principales missions, presque chaque chef religieux que j’ai entendu l’a dit dans l’autre pièce, est d‘éliminer les faiblesses de notre côté. Pour lutter efficacement contre l’extrémisme violent, nous devons nous assurer que l’action militaire est couplée avec un engagement renforcé aux valeurs de cette région et tout le Nigeria a une longue tradition de soutien", a indiqué le secrétaire d' Etat américain.

Selon le chronogramme, ce mercredi, John Kerry se rendra à Abuja, pour une rencontre avec le président Muhammadu Buhari.

John Kerry a convié les autorités et l'armée à gagner la "confiance" du peuple avant de souhaiter une "étroite coopération" entre l'armée nigériane et les autres sphères de la société. Sans oublier les autres couches religieuses afin de vaincre le groupe djihadiste Boko Haram.

Selon M Kerry, le groupe terroriste Boko Haram a tué plus de 20 000 personnes. Il a déplacé plus de 2 000 000 de personnes et a engendré la famine de quelque 7 000 000 de Nigérians.

"Eliminer Boko Haram sur le champ de bataille, c'est la première des choses que nous devons faire. L'extrémisme ne peut pas être vaincu par la répression ou la peur. Il est compréhensible que dans le sillage des activités terroristes, certains soient tentés de sévir contre tout le monde et tous ceux qui pourraient constituer théoriquement une menace", a averti John Kerry.