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Maisons d’arrêt : Un gardien de prison répond au ministre Pius Agbétomey

Togo - Justice
Le ministre de la Justice Pius Agbétomey a visité 12 prisons du pays et a constaté que les surveillants pénitentiaires y ont mis en place un système de corruption.
Dans les prisons togolaises, tous les abus sont possibles. Les agents pénitentiaires rackettent. Ils sont facilement corruptibles. Ces maux sont devenus leur sport favori. Et tout le monde le sait d’ailleurs.

Le ministre de la Justice, Pius Agbétomey,lors de sa tournée, a fait le même constat. Il a traité le corps paramilitaire de corrompu et a promis des punitions aux indélicats. Il a aussi ajouté qu’un projet d’amélioration du statut du personnel de ce corps sera bientôt présenté au Conseil des ministres. Une bonne chose en soi.

Seulement, le Corps de la surveillance de l’administration pénitentiaire (CSAP) contre-attaque et accuse à son tour : « Les vrais corrompus sont de la hiérarchie ».

Bien que les problèmes constatés dans les maisons d’arrêt soient réels, le CSAP trouve que ce sont « des militaires qui sont nommés comme chef-corps des surveillants de l’administration pénitentiaire » qui se livrent à ces genres de corruption.

« Normalement, c’est quelqu’un qui sait ce qu’on appelle respect des droits de l’Homme qui doit occuper ce poste. Dans les prisons, nous traitons avec des civils, des gens dont les droits doivent être respectés. Malheureusement, on remplace un militaire par un autre et le CSAP est géré comme un corps militaire, sans aucun égard pour le respect des droits de l’Homme. Ces militaires qui sont nommés ne savent rien de la surveillance des détenus », rétorque un surveillant de prison dont les propos sont rapportés par nos confrères de ‘’Liberté’’.

Le Garde des sceaux appréciera.

A.H.