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OTR et ses prouesses : Une question de deux poids deux mesures?

Togo - Economie et Finances
Il est reconnu que l’autorité en charge du fisc n’est pas favorite dans tous les cœurs, notamment ceux des contribuables. Mais cela suffit-il à passer outre les cris de détresse des petits contribuables qui s’estiment lésés ?
Depuis l'annonce de l'augmentation des recettes de cette régie financière, une avalanche de critiques soutiennent ardemment que cette hausse est le résultat de la crucifixion fiscale des certaines petites entreprises, pendant que de grosses sociétés se la coulent douce.

Manque de transparence et de justice dans les opérations de l’OTR.

En effet, certaines entreprises roulent allègrement sous la coupole de la zone franche alors qu’elles asservissent les populations, trafiquent leurs résultats et torpillent les règles fiscales. A l’endroit de ces faussaires, l’OTR devrait ouvrir les yeux.

Il a été souvent fait cas de certains objets, taxés à la douane au-delà de leur valeur, et ce, même quand les biens sont destinés à un usage domestique. A cet effet, il est reproché à l’OTR de ne pas disposer d’une grille tarifaire de douane publique et consultable.

En Mai dernier, un citoyen se plaignait, preuve à l’appui, d’avoir été taxé à 12 000 F CFA de frais de douanes pour une carte de vœux, un carton sur lequel était juste écrit « Joyeux anniversaire ».

L’homme se plaignait et disait de l’OTR qu'elle n’était pas raisonnable. « En prenant 12 000 FCFA de frais de douane pour une carte vœux, l’Office Togolais des Recettes ne plume pas l’oie, il la tue », avait déclaré ce Togolais de la diaspora qui avait donc dépensé en tout 27 000F CFA comme frais de douanes pour un colis de moins de 1 Kg.

Il revient d’ailleurs souvent que les frais de douanes appliqués au Togo sont exorbitants par rapport à d’autres pays dans la sous-région, ce qui fait fuir les potentiels investisseurs et décourage entrepreneuriat.

Certains se résignent tout simplement à l’informel avec toutes les conséquences qui vont avec. A l’aéroport de Lomé, les taxes redondantes flambent les prix des billets à destinations de Lomé, ce qui pousse même les citoyens Togolais à rentrer au pays par le biais des aéroports des pays voisins.

Aucune civilisation n’a su se construire sans les impôts et les taxes, doit-on. Mais faut-il que ces impositions soient justes et sincères, qu’elles encouragent l’investissement au lieu de l’abattre.

A.L