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Crise au CAR : La jeunesse du CAR somme Me Dodji Apévon de créer son propre parti

Togo - Politique
Dix (10) mois après son déclenchement, la crise au Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) continue d’alimenter les débats. Après les ultimatums et mises en garde des présidents fédéraux adressés à Me Paul Dodji Apévon, c’est au tour de ce dernier de mobiliser une partie de la jeunesse de son parti pour soutenir sa cause.
Le CAR ne répond plus aux aspirations de Me Paul Dodji Apévon et de ses soutiens. Pour mettre fin à ce mariage sans bonheur, des jeunes venus de toute l’étendue du territoire national se sont réunis samedi à Lomé. Le but c’est de demander à l’actuel président du CAR de franchir le pas et de créer son propre parti politique comme il l’avait promis au début de la crise en affirmant que « lorsque vous êtes dans une voiture qui tombe en panne, vous devez chercher une autre voiture pour embarquer les passagers afin de poursuivre votre route ».

Ces jeunes présentés comme des militants du CAR se disent disposés à descendre de la voiture afin d’embarquer dans une autre. Et pour que cela soit possible, ils exigent de Me Apévon de créer son propre parti. « Le parti est aujourd’hui la risée des Togolais il faut que cela s’arrête. Ce qu’il y a lieu de faire c’est que Me Apévon crée son propre parti», soutient Abdel Malick Kpléléyao, un jeune participant à la rencontre.

Une demande soutenue par un autre jeune en la personne de Malou Sara. La seule issue possible qui s’offre aujourd’hui c’est que Me Apévon crée son parti, renchérit-il. « Nous, nous sommes là pour le soutenir », a promis M. Malou. Pour celui-ci, Me Apévon est l’homme qui répond au mieux aux aspirations de la jeunesse du CAR. « Lorsque nous demandons qu’un nouveau parti soit créé c’est parce qu’il y a quelque chose qui va mal et que nous étions en train de dénoncer. Le vivre ensemble n’est plus possible et sur la scène politique togolaise, il n’y a pas de parti politique qui puisse incarner nos visions », s’est-il expliqué.

«Arrivé à un moment de la vie, même dans un couple, le divorce est mieux pour sauvegarder certaines choses. Notre rêve le plus grand était de voir notre parti accéder à la magistrature suprême et il fallait de grands hommes pour incarner ce rêve » et Me Paul Dodji est ce grand homme qui a manqué, pense-t-il.

Le second mandat de Me Apévon à la tête du CAR prend fin le 17 octobre prochain. Trente-trois (33) présidents des fédérations de ce parti avaient dans une déclaration publique, appelé le président sortant à l’organisation d’un congrès électif avant la fin de son mandat, une chose à laquelle se refuse celui-ci qui estime que la crise que traverse le parti n’est pas de nature à permettre la tenue de ce congrès.

A.Y.