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Probo koala: Amnesty exige de Trafigura, la révélation de la nature du produit

Côte D'Ivoire -
Il y a dix ans, les habitants d'Abidjan, ont découvert en se réveillant, des déchets toxiques nauséabonds déversés en plusieurs lieux de la capitale ivoirienne. Une décennie après, l’organisation Amnesty International, demande à la société britannique Trafigura Ltd qui a coordonnée les opérations ayant débouché sur le déchargement de ces déchets, de révéler la nature de la substance.
Depuis le déversement de plus de 540 000 litres de déchets toxiques, où plus de 100 000 personnes ont eu besoin de recevoir des soins médicaux, la substance de ces déchets n’a jamais été révélée. Pour Amnesty, " Trafigura n'a jamais réellement été amenée à rendre des comptes pour son rôle dans ce déversement".

Il est donc temps de passer aux "aveux" quant à la contenance et à la nature de ce déchet toxique. "Trafigura n'a jamais révélé de façon précise ce que contenait les plus de 540 000 litres de déchets toxiques déversés sur 18 sites à Abidjan’’, indique l’ONG dans un communiqué. " La nature" de ce déchet qui a fait plus de 100 000 victimes doit être révélée.

A la suite de cette catastrophe environnementale, " aucun gouvernement n'a forcé Trafigura à dévoiler la nature exacte des déchets toxiques. Aucun gouvernement n’a mené une enquête exhaustive sur le rôle joué par Trafigura dans ce déversement, poussant ainsi les victimes à mener des actions judiciaires, toujours en cours, devant des juridictions civiles en Côte d’Ivoire et aux Pays-Bas ", décrit Amnesty.

Elle estime que les responsables de Trafigura et le gouvernement ont abandonné les victimes.
Dans un rapport d’Amnesty "sur les 38 habitants d'Abidjan avec lesquels Amnesty International s'est entretenue, 35 ont déclaré continuer de souffrir de problèmes de santé. Le gouvernement de la Côte d’Ivoire n'a pas mis en place une surveillance des victimes permettant de vérifier si elles présentent des troubles de santé à long terme’’, écrit APA.

Notons qu’une contre-expertise du programme des Nations-Unies pour le Développement (Pnud) s’est achevée le 16 aout passé sur la dépollution des 18 sites affectés.