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Le FNFI, une bombe à retardement pour fragmenter la cohésion sociale

Togo - Societe
L’incapacité du pouvoir de Lomé 2 à s’occuper des questions prioritaires qui intéressent les citoyens togolais n’est plus un secret pour personne. Toujours dans sa logique à prendre l’ombre pour la proie, Faure Gnassingbé et son ministre du Développement à la Base ont lancé à la veille de la présidentielle de 2015, un fonds national dit de la finance inclusive.
Véritable machin ayant servi à endormir les consciences surtout dans les zones rurales, ce dérivé de NAFA (qui a joué le même rôle lors de la présidentielle de 2010 se retrouve aujourd’hui être le vrai prototype d’une bombe à fragmentation sociale. Et pour cause. La mésentente qui règne être les membres des différents groupements bénéficiaires en est pour quelque chose.

La scène qui s’est produite à Sarakawa, canton situé à 22km de Tchitchao (Préfecture de la Kozah) le jeudi 21 juillet dernier est assez révélatrice. La brigade de gendarmerie de la localité a servi de point de rencontre aux bénéficiaires locaux du FNFI. Pour une opération qui devrait durer trois heures au maximum, les paysans et les commerçants ont dû abandonner leurs affaires un jour de marché pour y passer toute la journée.

La délégation du FNFI qui devrait rencontrer ses membres a jugé mieux de s’y installer afin de ne pas subir la foudre des paysans et autres petits commerçants du milieu qui se sont laissés appâter par les 30.000FCFA du gouvernement. Les membres des différents groupements ayant du mal à se mettre d’accord sur leur composition, il a fallu naturellement faire recours aux forces de l’ordre pour mettre tout le monde au pas.

Si dans le fonctionnement du FNFI, les bénéficiaires sont solidairement responsables de leurs emprunts, il est donc tout à fait normal que les membres d’un groupement se connaissent bien, mieux se fassent confiance avant de prétendre vouloir se mettre ensemble. Ce qui n’est pas toujours le cas comme ce à quoi l’on a assisté à Sarakawa.

Entre tiraillements, suspicions, disputes et hésitations, le FNFI loin des objectifs qu’on lui colle n’est-il pas un facteur d’accentuation de la fracture sociale déjà béante ?