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Affaire Katumbi: une Juge quitte le pays en révelant des pressions dans sa condamnation de l’opposant

Congo RDC - Justice
Les observateurs avisés de la scène politique congolaise s’en doutaient un peu, mais la Juge Ramazani Wazuri Chantale vient de le confirmer. La condamnation de l’opposant Moïse Katumbi dans une affaire de spoliation immobilière, n’était qu’une sombre manœuvre pour l’écarter de la course à la présidentielle. Actuellement à Bruxelles où elle souhaite se constituer réfugiée politique, la présidente du Tribunal de paix de Lumbubashi dénonce des pressions exercées sur elle par des autorités congolaises.
Dans une lettre dont elle a fait ampliation aux autorités politiques et judiciaires de Kinshasa, à l'Union européenne, à l'Union africaine et au chef de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), Mme Ramazani Wazuri Chantale, présidente du tribunal de paix de Kamalondo à Lubumbashi (sud-est), a écrit avoir " été obligée (…) de condamner Moïse Katumbi en vue d’obtenir son inéligibilité ".

L’opposant, porte flambeau du G7, candidat déclaré à la présidentielle a été condamné le mois passé, à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière. L’Ex gouverneur de l’ex province du Katanga n’était même pas sur le sol congolais, car à l’étranger pour des raisons de santé. Ainsi, à en croire le déballage de Mme Ramazani Wazuri Chantale, des pressions tous azimuts l’ont contrainte à apposer sa signature sur l’ordre de condamnation.

Elle précise que ces pressions qui ont été d’ordre " physiques et morales ", ont été l’œuvre du chef des renseignements congolais Kalev Mutond, de la présidence de la République et les autorités judiciaires de Lubumbashi. Les récentes déclarations du ministre congolais de la justice, qui laissait entendre que dès que Moïse Katumbi poserait les pieds sur le sol de son pays, il serait aussitôt emprisonné, donne foi à la thèse du complot pour barrer la route de la présidence à l’ex membre du parti au pouvoir ?

Si la magistrate a pu rédiger cette lettre et la rendre publique, c’est qu’elle se trouve actuellement à Bruxelles, où elle compte obtenir le statut de réfugié.

Moïse Katumbi quant à lui reçoit toujours des soins en Europe et annonce son retour prochain à Lubumbashi. Mais rien moins sûr dans ce contexte. Les élections sont prévues pour fin novembre mais là encore, le mutisme de Joseph Kabila n’arrange rien.