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40 morts/mois sur la route : Yark Damehame accuse les populations et reste tolérant envers ses 'protégés'

Togo -
239 morts par la route depuis janvier 2016, soit plus d’un mort par jour. C’est le bilan établit par les services de police et de gendarmerie dont le ministre en charge, le Colonel Yark Damehame pointe du doigt l’incivisme de certains citoyens. Normal, mais quid des hommes et femmes sensés veiller au respect des codes sur nos routes ?
Selon les chiffres communiqués par le Colonel Yark Damehame, 3 accidents sur 4 sont causés par les motocyclistes. Il est indéniable que les usagers de la route, notamment les motocyclistes, les zémidjans surtout (conducteurs de taxi-motos) n’en ont visiblement cure du code de conduite.

Pour y remédier, quelques mesures radicales ont été préconisées par le gouvernement dont deux les principales sont : la guerre contre la surcharge, le port du casque pour les motocyclistes et de ceinture à bord des voitures.

Ces mesures ne sont que complémentaires à la principale qu’est le respect du code de la route. Et pourtant, la route au Togo tue davantage grâce à la négligence humaine comme le cite ici le Colonel Yark Damehame : « Le non-respect du code de la route, l’excès de vitesse, la circulation à gauche, le refus du port de casque aussi bien pour le conducteur que le passager, le téléphone au volant ou au guidon ».

Le bon citoyen n’a pas besoin de policier aux feux de signalisation pour se soumettre au code de la route. Toutefois, toute société aussi parfaite soit-elle, regorge de brebis galeuse qui, sans scrupule, s’adonnent à des comportements peu orthodoxes, mettant en danger la vie de leurs concitoyens. A ceux-là, que font les forces de sécurité à titre dissuasif ?

Difficile de le relever. Selon André Kagni Afanou, s’il existe un domaine où les forces de sécurité disposent carte verte pour réprimer, c’est en matière du respect du code de la route.

Malheureusement, certains fonctionnaires de police et de gendarmerie sont peu fermes et professionnels dans leur tâche, inhérents à des pots de vins pour fermer les yeux devant des comportements inciviques notoires et récidivistes comme la surcharge.

A maintes reprises, le ministre de la Sécurité a été interpellé sur ce phénomène de taxi de 5 places qui transportent plutôt 8 passagers sans compter les enfants et les bagages sous la bénédiction de policiers. Le tronçon Lomé-Aného reste une illustration parfaite, où cette violation flagrante du code de la route tend à être érigée en règle.

C’est ce côté de la chose qui inquiète. Que les agents sensés assurer de l’ordre, touchent des subsides pour fermer les yeux sur le danger dans la cité!

Alors comment comprendre que le ministre épargne ses subordonnés (les agents de police et de gendarmerie) devant l’horrible bilan des accidents de la route ?

Il faut admettre que si les responsabilités sont partagées, le gros du travail revient aux autorités en charge de la sécurité routière de dissuader les individus malintentionnés, de s’aventurer dans la rue sans aucune notion sur le code de conduite. La vie d’honnêtes citoyens en dépend.

A.L