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Africa50 : La Banque centrale marocaine et la BCEAO injectent 25 millions de dollars

Afrique - Economie et Finances
La Banque marocaine et la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ont souscrit respectivement à hauteur de 20 millions et 5 millions de dollars au capital du Fonds Africa50, une plateforme panafricaine dédiée à l’infrastructure.

L’adhésion de ces deux institutions financières, qui a eu lieu lors de la première assemblée générale d’Africa50 tenue jeudi à Casablanca, porte ainsi à 22 le nombre des actionnaires au fonds. Une contribution qui vient s’ajouter au capital initial d’Africa 50 estimé à 740 millions de dollars, sur la base des montants effectivement libérés par les Etats actionnaires (830 millions de dollars ont été annoncés).

« Nous allons multiplier les efforts pour inciter de nouveaux actionnaires à intégrer le tour de table de notre fonds », promet le Directeur Général d’Africa50, Alain Ebobissé, ajoutant que l’institution panafricaine vise un capital d’un milliard de dollars, d’ici le mois de décembre, grâce notamment à l’adhésion de nouvelles banques centrales mais aussi avec l’arrivée d’investisseurs institutionnels ».

Même son de cloche chez le président de la Banque africaine de développement (BAD) et du Conseil d’administration d’Africa 50, Akinwumi Adesina qui a affirmé qu’il y a moyen de « mobiliser l’épargne africaine ».

« Rien que dans les fonds de pension du continent, il y a des ressources financières que nous estimons à 69 milliards de dollars », a-t-il expliqué lors de la conférence de presse tenue à l’issue de l’assemblée générale.

L’objectif est de multiplier les financements à travers des partenariats-publics-privés (PPP), pour constituer un effet de levier permettant de mobiliser à long terme 100 milliards de dollars de ressources pour le développement de projets d’infrastructure.

Selon lui, Africa 50 va ouvrir la capitalisation du fonds à tous les pays intéressés, pour qu’à terme, ce fonds puisse accueillir tous les pays africains.

Le président de la BAD, qui effectue sa première visite au Maroc depuis sa nomination à la tête de la Banque africaine, a également appelé les Africains à croire en eux-mêmes et à dupliquer les exemples de réussite sur le continent, lesquels montrent qu’il est possible d’y arriver. C’est le cas notamment de la Centrale solaire thermique de Noor à Ouarzazate au Sud-est du Maroc qui est la plus grande jamais construite dans le monde avec cette technologie.

« Sur 3000 hectares, une capacité de 580 MW et 2000 MW à l’horizon 2020", ces chiffres montrent bien que le continent est capable de relever le défi de son développement, a-t-il expliqué.

Au volet de l’agriculture, Adenisa a relevé qu’il est temps que l’Afrique cesse d’importer ses denrées alimentaires. « Si rien n’est fait à l’horizon 2055, ce ne sont plus 35 milliards de dollars, mais 105 milliards de dollars de nourriture qui seront importés par le continent », a-t-il mis en garde.

Il faut rappeler que lors de sa dernière assemblée générale, la BAD avait dévoilé son programme qui tourne autour de cinq points principaux, notamment électrifier l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, améliorer la qualité de vie des ménages du continent.

Pour l’énergie électrique, la Banque prévoit d’injecter 5 milliards de dollars dans les 5 prochaines années, ce qui générera, par effet de levier, plus de 40 milliards de dollars d’investissement notamment par le secteur privé.

Concernant l’agriculture, la BAD prévoit de déployer 22 milliards de dollars en fonds propres pour accompagner les Etats africains dans leur politique agricole respective, d’ici 2025, a précisé Adenisa.

Et de conclure que le retour du Maroc à l’Union Africaine (UA) était une nécessité, du fait de son expertise en projets de développement et de son volume d’investissements en Afrique.

Lancé en juillet 2015 à Casablanca, le fonds Africa50 réunit le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, Djibouti, l’Égypte, le Gabon, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Nigeria, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, la Gambie et le Togo.