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La polémique fait la Une des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Les tribulations du gouvernement sur le respect des droits de l’Homme, mais aussi les difficultés d’intégration sous-régionale ont retenu l’attention des journaux camerounais parus lundi.

Sortant de sa spécificité, Le Quotidien de l’Economie se fait l’écho d’une conférence de presse donnée en fin de semaine par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, qui «discrédite» le travail du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire.

Répondant aux conclusions dudit Groupe, qui considère comme «prisonnier politique» l’ex-ministre de l’Intérieur, Marafa Hamidou Yaya, demande sa libération immédiate ainsi qu’un dédommagement de l’intéressé détenu pour complicité intellectuelle de détournement de deniers publics, M. Tchiroma invoque la «superficialité» des conclusions des experts.

C’est presque d’un revers de la main que M. Tchiroma a balayé l’avis émis par le Groupe de travail, renchérit Mutations.

C’est que «le régime panique» sur le cas Marafa, constate pour sa part le quotidien à capitaux privés Emergence : pour Yaoundé, il s’agit bien d’un prisonnier de droit commun, qui en ce moment est par ailleurs aveugle de l’œil gauche et que le gouvernement a donné son quitus afin qu’il subisse une opération chirurgicale le 2 août prochain.

Les clarifications du gouvernement, ajoute Cameroon Tribune, ne laissent effectivement aucun doute quant à la qualité de «prisonnier de droit commun et rien d’autre» de celui qui fut également secrétaire général de la présidence de la République.

Le Groupe de travail, conclut le quotidien à capitaux publics, n’a pas pris en compte les remarques de l'Etat du Cameroun qui indiquent clairement que le dossier a bien été mis à la disposition de l'accusé qui, convoqué de nombreuses fois à comparaître devant le tribunal aux fins de l'enquête judiciaire, a délibérément refusé de déférer auxdites convocations, probablement dans le but de profiter de cette absence pour poser des questions de procédures.

«Stade Ahmadou Ahidjo : bruits d’argent et de vaudou sous la cuvette de Mfandena» est le titre qui barre la Une de l’hebdomadaire Intégration.

En effet, peut-on y lire, alors que l’infrastructure, construite en 1972, s’apprête à accueillir en novembre prochain la Coupe d’Afrique des nations dames en novembre prochain, le contentieux quarantenaire des expropriations des autochtones de la zone n’arrête pas d’enfler dans une ambiance où la sorcellerie et les gros sous remontent régulièrement en surface.

Un conflit récurrent, apprend-on, les propriétaires terriens de Mfandena continuant à affirmer avoir été lésés, et disant régulièrement des messes noires pour qu’à chaque match les sélections nationales de football mordent la poussière.

La même publication, et sur un sujet sous-régional, dénombre les vieux démons qui empêchent le plein épanouissement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en terme de projets intégrateurs, de libre circulation des personnes et des biens ou encore de programme économique régional.

Tout n’est pas noir dans ce tableau, renchérit le bihebdomadaire EchoMatin qui s’appuie par exemple sur le nouveau dispositif en matière de blanchiment d’argent et de lutte contre la prolifération des armes, entré en vigueur en avril dernier.

Ce dispositif met ainsi un accent particulier sur l’identification des personnes physiques et morales au niveau des transactions financières, notamment à l’ouverture des comptes ou encore de l’attribution des coffres-fort dans les établissements bancaires.