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Grande brouille au sommet de l’Etat : Le ministre de l’Administration territoriale sur une chaise éjectable ?

Togo - Politique
Une punition infligée à Faure Gnassingbé au Centre des controverses. Au départ, beaucoup d’observateurs pouvaient penser à un fait divers. Mais aujourd'hui cela fait grands bruits au sommet de l’Etat.
On était samedi 09 juillet 2016 sur l’esplanade du Palais des Congrès de Kara à l’occasion de la cérémonie de l’inauguration de la statue du Feu Général Eyadéma Gnassingbé. Tout a bien commencé en présence du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.

A peine le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, Payadowa Boukpessi a-t-il entamé son discours lorsque soudain; le ciel s’assombrit.

Très vite, beaucoup d'autorités locales ont flairé la menace de pluie par rapport à leurs expériences du milieu Kabyè. Des gens se sont levés y compris le préfet de la Kozah, le Col Bakali Bawubadi pour aller demander au ministre d’abréger son discours afin de permettre au chef de l’Etat de procéder au plus vite à la coupure du ruban symbolique.

Mais que nenni! «Le ministre Boukpessi avait fait juste trois minutes quand il a été interpellé. Mais il a continué comme si de rien n’était encore pendant une bonne dizaine de minutes. Et ce qu’on craignait est arrivé. La pluie a commencé à tomber à grosses gouttes. Vous imaginez que le président de la République est obligé d’être sous la pluie pour terminer la cérémonie. Ce n’est pas possible de faire ça à un Président de la République », a révélé une source proche de l'entourage du pouvoir.

Sur place, certains ont commencé par parler de l’éventualité de révocation du ministre pour son insubordination et son zèle, parce que au rang de ceux qui l’avaient interpellé, il y avait aussi des présidents des Institutions de la République.

« Le président n’a pas du tout digéré ce qu’il a fait, il peut décider ce qu’il a fait. Et connaissant le chef de l’Etat, il peut décider de le sauter en plein midi comme il avait fait en 2007 lorsque M. Boupkessi était ministre de l’Economie et des Finances », a ajouté notre source.

Joint par la Rédaction, le ministre Boukpessi a déclaré qu’il a abrégé son discours mais que la pluie était déjà là. Pour lui, après tout, la cérémonie a été bénie par la pluie.

« Pour la cérémonie, j'ai dû abréger mon discours à cause de la pluie. Je n’ai jamais refusé d’abréger ce discours, bien au contraire. Mais la pluie était déjà là. Cette pluie était une bénédiction dans la tradition. La cérémonie a donc été bénie par Dieu », a-t-il indiqué.

Que va-t-il se passer après? Le ministre de l’Administration territoriale est-t-il sur une chaise injectable? Les jours à venir nous situerons davantage.