La situation à Gao monopolise la une des journaux au Mali
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Mali
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La presse malienne de ce mercredi se préoccupe largement de la situation qui prévaut à Gao, où 4 personnes ont été tuées suite à une manifestation de protestation contre la mise en place des autorités intérimaires dans les régions du nord Mali.
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« Gao : La marche contre les autorités intérimaires réprimée dans le sang », titre le Républicain.
L’indignation est « à son comble à travers tout le Mali. L’on s’interroge sur comment des forces armées du Mali ont pu tirer sur des citoyens qui ne font que revendiquer pacifiquement », indique ce journal ajoutant par ailleurs que le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, « tient le Gouvernement seul responsable des morts et des blessés de ce 12 juillet. C’est bien l’aveuglement, l’entêtement et l’autisme du Gouvernement qui sont à l’origine de la tension et des morts de Gao », indique Le Républicain.
« Gao : chaude journée », affiche en manchette l’Essor.
Durant toute la matinée, des jeunes gens se sont heurtés aux forces de sécurité, paralysant le centre-ville et même l’ensemble de la cité.
Les heurts ont fait 3 morts et 35 blessés, dont 3 graves admis à l’hôpital de Gao. La manifestation étant interdite par les autorités municipales, les forces de sécurité avaient le devoir de rétablir l’ordre public en procédant à la dispersion des manifestants », souligne le quotidien gouvernemental.
Selon Mali24 qui a recueilli des témoignages sur place, les agents de force de sécurité ont tiré à balle réelle sur les manifestants.
« Nous ne pouvons pas accepter que les terroristes et bandits qui ont tué nos parents et craché sur les symboles de l’Etat remplacent nos élus locaux. Jamais ! Nous allons tous mourir » dénonce un habitant de Gao dans les colonnes de cette publication.
L’Indépendant de son côté croit savoir que les manifestants ont été infiltrés par des éléments perturbateurs qui voulaient en découdre avec les forces de l’ordre.
« Actuellement la ville ressemble est en état de siège avec des hommes en uniforme qui occupent les principales artères. Les concertations se multiplient entre les personnalités de la ville pour tenter de ramener la quiétude. On annonce également qu’une délégation de la Plateforme est attendue aujourd’hui pour contribuer aux efforts d’apaisement », note ce quotidien.
Selon L’Indicateur du Renouveau, « ces morts risquent de n’être que les premiers morts des autorités intérimaires puisque le risque d’affrontement est pesant dans d’autres régions septentrionales comme Goundam, Tombouctou et bien sûr Kidal où le général El-Hadji Gamou est prêt à attaquer la ville s’il n’est pas investi président du conseil de cercle. On ne cessera de le dire : le chemin de la paix est encore long et surtout parsemé de bombes sociales », déplore ce quotidien.
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