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L’atelier du HCRRUN prend fin ce vendredi : un rapport général attendu

Togo - Politique
Les travaux de l’atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes institutionnelles et politiques organisé par le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) ont connu leur quatrième jour ce jeudi à l’hôtel Radisson Blu 2 février à Lomé, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Un seul panel (panel 5) a été suivi par les participants. Placé sous le thème : « les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes », ce panel subdivisé en trois (3) sous-panels, a connu cinq (5) communications de grands experts à savoir les anciens Premiers ministres Kwési Séléagodji Ahoomey-Zunu et Agbéyomé Kodjo, Yaovi Jean Dégli, Kouévi Séraphin Agbékponou et le lieutenant-colonel Awizoba.

Dans son intervention sur ce premier sous panel, M. Ahoomey-Zunu a indiqué que selon lui, l’absence du consensus après lequel la classe politique court depuis des années, reste le problème fondamental qui bloque les réformes politiques et institutionnelles.

Selon lui, l’intérêt de l’atelier du HCRRUN est de tirer des leçons du passé afin de mouler le processus de réformes dans la concertation, le respect mutuel, les concessions et les compromis sous la houlette du chef de l’Etat.

Sur le même sujet, M. Agbéyomé Kodjo a fait observer que « tout fait politique est par nature et par destination perpétuellement perfectible ». Il a relevé que le long chemin reste à parcourir pour construire un modèle de démocratie au service du développement et répondant aux aspirations réelles des populations togolaises.

Quant à Yaovi Jean Dégli, mis à part la conférence nationale, le Togo a connu 23 dialogues, en d’autres termes, il est important que l’atelier du HCRRUN aboutisse effectivement à la résolution des crises.

L’officier des Forces armées togolaises (FAT), a dans son exposé sur le rôle et les responsabilités des forces armées dans le processus de réformes politiques et institutionnelles, fait l’historique de la création des FAT qui remonte à l’année 1964. Il a en conclusion, insisté sur la nature républicaine et apolitique des forces armées qui, selon lui, sont au service du peuple togolais sans exclusion.

Le second sous panel intitulé « les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus reformes : approche du chercheur » a été animé par Atchrimi Tossou. Celui-ci a présenté la réforme comme un changement opéré au sein d’une organisation, et analysé les acteurs de la réforme que sont les réformateurs, conservateurs et les exclus.

Ensuite le dernier sous panel titré « les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes : approche de la société et du religieux » a été animé par Kékéli Jeannine Agounké et le révérend père Gustave Sanvee.

Mme Agounké a fait constater que le Togo dispose d’un arsenal juridique permettant de gérer le dialogue social et inclusif et de prévenir les crises en général. Cependant, a-t-elle souligné, « la
récurrence des conflits interpelle la conscience de tous les acteurs et de tous les citoyens dans leur ensemble ».

Le révérend père Gustave Sanvee a quant à lui laissé entendre que l’église ne propose pas de « solutions techniques » aux problèmes qui minent la société togolaise, mais plutôt une « éthique » et des « principes » qui, selon lui, doivent être le substrat de l’action politique, de l’action commune pour le bien du peuple togolais.

Les travaux de l’atelier se poursuivent ce vendredi 15juillet avec le débat général en plénière, la présentation de la synthèse des travaux et du rapport de l’atelier.

Elisabeth S.