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Cacavéli : Ces enfants qui ont fait de l'exposition des vélos un gagne-pain

Togo - Societe
En face de la clôture de l’Etat Major, à Cacavéli, sont exposés des vélos. Un lieu connu par les populations de cette banlieue de Lomé. A 8 heures déjà, les vélos sont exposés au bord de la Nationale n°1 en attendant les clients potentiels. La main-d’œuvre cachée qui accomplit cette tâche d’exposition est composée en majorité des enfants.
Il suffit de jeter un regard attentionné pour les apercevoir se livrer à cœur joie à cette activité. Visiblement, ces enfants ne voient en ce travail aucune charge puisqu’ils en tirent une satisfaction. Celle de pédaler les vélos du magasin qui est juste derrière le lieu d’exposition.

Hormis cette satisfaction, les miettes qui leur tombent ne sont pas négligeables. 150 ou 100 FCFA par enfant après l’exposition, c’est la rémunération qui leur revient. Et le rendez-vous est pris pour les soirs à 18 h pour les ramasser de nouveau. Les heures de travail sont ainsi connues par ces enfants.

Des enfants surtout en cette période de vacances sont déjà là à 06 h du matin et pour certains, avant l’ouverture du magasin.

« Je viens ici surtout pendant les vacances. Quand les cours reprennent, c’est les weekends que je viens. Mais surtout maman ne doit pas savoir que je suis ici », confie Hubert CM1, tout en sueur en cette belle matinée à force de pédaler, de trouver une place pour le vélo et de courir encore vers le magasin pour reprendre un autre engin.

A part ces enfants qui font de cette activité un passe-temps, d’autres en ont fait un gagne-pain. C’est là qu’ils commencent le job matinal qui sert de petit déjeuner avant de se dépêcher vers les centres commerciaux. Ce sont les enfants de rue dont la situation devient de plus en plus préoccupante. Juste après la paye, ils s’attroupent auprès d’une bonne dame qui vend du riz et repartent pour de nouvelles aventures de la journée.

« Après l’exposition des vélos, je continue mon chemin selon les jours. Parfois je vais jusqu’à Assiyéyé ou au marché de Cacavéli pour voir si je peux trouver quelques petits jobs à faire. Mais déjà à 17h, je dois reprendre le chemin du retour pour ramener les vélos au magasin », dévoile Kossivi qui a bien voulu partager avec nous son programme.

Certes, le détenteur ne demande pas à ces enfants de travailler, mais c’est à force de venir faire du vélo qu’ils ont pris goût à la chose. Et automatiquement, comme c’est une main-d’œuvre non négligeable pour la prospérité de son activité, le commerçant, lui, les intéresse avec quelques pièces. Entre la rétribution et la joie de pédaler, il est donc facile de voir la raison de l’engouement pour ce job.

Magnim (stagiaire).