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Guérin-kouka : Un autre abus des droits humains par les forces de l’ordre

Togo - Societe
Arrestations et détentions arbitraires, procédures extrajudiciaires, pv tronquées dans le but de faire condamner des innocents, tortures physiques exercées sur des prévenus ; les mots ne sont pas assez forts pour exprimer l’état de désolation et de souffrance des populations de Dankpen.
Les images que vous voyées montrent à suffisance la gravité de la situation des droits humains dans cette partie du Togo déclarée zone de non droit où la loi n’a pratiquement pas de sens pour les gouvernants.

En effet, Agriga Ibrahim, conducteur de taxi moto a été interpellé par trois agents de la police judiciaire à son lieu de résidence tôt dans la matinée du jeudi 23 juin 2016.

Menotté dans le dos et conduit au commissariat de police, il a été soumis à des tortures violentes avant qu’on ne lui demande de dire où il a mis la moto volée. Cherchant à comprendre de quelle moto il s’agit, ses bourreaux ont repris les flagellations lui rétorquant que quand il va avoir chaud il avouera. « Comment toi un Z man peut disposer de deux motos », a pesté un des policiers avant de reprendre de plus belle les tortures.

Menotté contre le mur, les coups lui sont assenés en toutes directions même sur son pubis qui porte aussi les stigmas.

Pendant quatre (04) jours soit du jeudi 23 au dimanche 26 juin, le pauvre a constamment reçu les coups et les insultes. Malgré la présentation des pièces des motos et les témoignages de ceux qui l’ont aidé à les acquérir, la police s’est obstinée à le maintenir en détention sans pour autant pouvoir apporter la moindre preuve qui lie la victime à la supposée moto perdue.

Aujourd’hui, il est totalement traumatisé et continue de souffrir énormément des maux de poitrine et surtout de vertige. Bien que cela nécessite des soins appropriés, libéré tard dans la nuit du dimanche, il a été abandonné à son triste sort comme c’est souvent le cas. Saisi du problème, le préfet Manganwé a réagi en demandant aux auteurs de faire soigner la victime.

Cependant, ils continuent de garder une de ses deux motos alors qu’elle n’a commis aucune infraction ni suspectée d’être volée. Pourtant, il doit faire les versements car elle a été acquise à crédit.

Mais comme c’est souvent le cas ici, la torture est un moyen privilégié pour contraindre l’accusé à passer aux aveux des faits que lui sont reprochés. Ceci n’est pas du tout un acte isolé, mais une pratique courante que ce soit à la police ou à la gendarmerie.

Malgré les dénonciations des organisations des droits humains relayées par les médias, la situation n’a guère changé. Certains de l’impunité ambiante dans le pays, ces agents aux reflexes rétrogrades continuent de tirer le Togo vers le bas.

Le ministre de la Justice est interpellé pour que justice soit rendue et que les citoyens de Kouka (préfecture de Dankpen) soient eux aussi traités comme des humains.

Nous interpellons également des organisations des droits de l’homme notamment la LTDH, Amnesty International et autres pouvant aider pour la cause.


Derrick TAMANDJA,
Togolais vient, bâtissons la cité !!!