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Gerry Taama hanté par son passé de militaire

Togo - Politique
« Moi, quel que soit ce que je fais, du moment où je suis un ancien militaire, je ne serais jamais suffisamment considéré comme un vrai opposant », lance Gerry Komandega Taama, ancien officier de l’armée, président du Nouvel Engagement Togolais (NET) et candidat malheureux à la présidentielle d’Avril 2015.
« Les étiquettes ont la mine dure » au Togo, selon Gerry Taama. Cette méfiance dont il est victime n’est qu’un secret de polichinelle. Entre opposants, civiles, de même origine ethnique, des mêmes formations politiques, voire de même famille les méfiances sont des plus atroces. Alors qu’en sera-t-il d’un ancien officier des Forces Armées Togolaises ?

Selon le président du Net, son statut d'ancien militaire lui réserve une telle configuration que ses compères ne peuvent se priver des interrogations comme : « Comment il a pu quitter l’armée alors qu’on ne quitte jamais l’armée ? Il voyage comme il veut, ce n’est pas claire ». Car même si Olivier Amah et François Boko ont eu à déserter, ils ne bénéficient pas des mêmes atouts.

Et lorsqu’il faut parler des origines de l’homme, on se rend compte qu’il est de Pya par sa mère et de Siou (Niamtougou) par son père. D’ailleurs, Gerry Taama explique lui-même qu’il est presque de Pya, raison de plus qui pousse aux méfiances. « Alors on vous dira depuis quand un gars de Pya se lance dans l’opposition, c’est seulement pour le compte de Faure Gnassingbé qu’il s’y met sûrement », a-t-il relativisé.

Pourtant, ce n’est pas le militantisme ou l’action qui a manqué, relève-t-il. "Moi j’ai été à CAP 2015, j’ai fait les marches, on est arrivé sur la plage, on a pris le micro et on a descendu le pouvoir. Mais quand vous parlez, on vous dira lui-là, méfiez-vous de lui", a-t-il indiqué.

Selon le président du NET, ces étiquetages « transcendent la vie de l’opposition ». « Il y a certaines personnes, chaque fois que moi je donne une position qui n’a pas la position majoritaire de l’opposition, le bon vieux mot qui revient : c’est une taupe… », regrette-t-il.

A.L