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Entre charisme et radicalisme, qui est opposant ?

Togo - Politique
Avec plus d’une centaine de partis politiques, le Togo peut se vanter de la pluralité des idéologies politiques qui n’ont jamais réussi à faire sortir le pays de l’ornière. Des guéguerres aux échecs, on peut bien conclure, qu’il n’y pas que deux tendances, mais plutôt trois à savoir : le parti au pouvoir, l’opposition et l’opposition de l’opposition.
Ils acceptent siéger à l’Assemblée nationale, mais s’insurge contre toute participation aux portefeuilles ministériels. Comment l’opposition pensait-elle donc réaliser les chantiers promis à ses électeurs lors des législatives, sans une présence effective dans l’exécutif ?

C’est également avec consternations qu’on découvre cette même opposition vociférer sur les médias que le gouvernement l'exclut des institutions de la République, comme la CENI et à la HAAC, pour ne citer que celles-ci.

Revendiquer des dialogues, réclamer des consensus et arriver sur les lieux avec des positions arrêtées et immuables ; cela ne ressemble-t-il pas plutôt à un radicalisme aveugle ? Depuis des décennies que cette stratégie prévaut, l’opposition ne connaît que des échecs. Elle est souvent limitée par ses propres stratégies de blocage.

Le hic, c’est lorsque fort d’une telle stratégie, on tente de contraindre tous les autres acteurs politiques à se comporter comme « une opposition qui se veut sérieuse et responsable ».

Pour avoir adopté des positions proches de celles du gouvernement sur certains sujets brûlants de la vie politique, certains leaders de l’opposition ont été taxés d’émissaire du parti UNIR. C’est donc au radicalisme que ceux qui se prévalent du titre de « vrais opposants » contraignent leurs pairs.

« Quand on est de l’opposition c’est qu’on s’oppose au pouvoir. Il n’a que deux tendances dans ce pays : un parti au pouvoir et ses alliés et il y a l’opposition. Mais cette opposition peut avoir des approches qui sont différentes, mais je ne connais pas un seul opposant au Togo qui ne veut pas des réformes », a laissé entendre un responsable de parti politique.

Pourquoi donc ne pas essayer d’avancer ensemble sur cette base ?

A.L