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Wacem : Curieux silence du gouvernement face à l’oppression du « colon indien »

Togo - Societe
Les six (06) personnes décédées dans l’incendie dans l’usine de fabrication de ciment, WACEM à Tabligbo, le 30 juin 2015, seraient-elles mortes inutilement ? Une interrogation que se font aujourd’hui les employés de cette usine, six (06) mois après l’accord entre les délégués des employés, les employeurs, et le gouvernement.
Les employés de Wacem et ses filiales, Fortia et Paper bags se disent déçus du non respect des clauses contenues dans l’accord signé le 5 janvier 2016. Malgré le dilatoire dont font preuve les Indiens, responsables de l’entreprise, le gouvernement croise les bras et garde le silence. Pendant ce temps, les employés (des Togolais) continuent d’être marginalisés dans l’usine.

En assemblée générale samedi dernier, ces employés ont manifesté leur indignation et estimé qu’ils ont été floués. Ils ont trouvé un peu curieux le comportement du gouvernement qui ne somme pas ces Indiens à respecter l’accord.

Se sentant abandonnés à leur propre sort, les employés de Wacem, Fortia et Paper Bags comptent déclencher des actions pour se faire entendre et amener l’employeur à s’exécuter, surtout à satisfaire à leurs revendications légitimes.

Déjà ce lundi, ils ont prévu la publication d’un memorandum sur la situation qui prévaut dans cette usine et les conditions de vie et de travail qui sont les leurs.

Jeudi prochain, une cérémonie sera organisée pour rendre hommage à leurs camarades décédés dans le « drame de Wacem » le 30 juin 2015. Il est donc prévu une messe à la paroisse Saint Esprit de Tabligbo pour le repos des âmes des illustres disparus. La messe sera suivie, à midi, par une marche silencieuse qui quittera le rond-point de la ville pour chuter à la place de l’indépendance.

Selon une source proche des délégués des employés, d’autres actions d’envergure sont prévues pour obtenir gain de cause. Elles ne seront pas pour le moment dévoilées.

A en croire l’ONG SADD, un an après le drame de Wacem, les familles des victimes ne sont pas encore dédommagées. Les employés continuent de subir la marginalisation de la part de leurs employeurs indiens. Même les agents permanents rasent le mur dans cette entreprise.

Ces Indiens sont devenus des « colons » qui rendent la vie impossible à leurs employés togolais. Wacem est devenue une mine dans laquelle les employés se tuent à petit feu.

I.K.