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La Journée internationale de lutte contre la drogue : La saisi et l’incinération, loin d'endiguer le fléau

Togo - Societe
Le 26 juin est commémorée la journée internationale de lutte contre la drogue et les produits contrefaits. La routine, depuis quelques années au Togo, se résume à l’incinération des produits saisis durant l’année.
Hier encore, le ministre en charge de la Sécurité Yark Damehame n’a pas dérogé à la règle. Au moins 10 tonnes de drogue, du cannabis, de la méthamphétamine et des produits contrefaits ont été brûlés.

L’on se demande si l’incinération de ces produits sont la solution à ce fléau ? Saisir brûler et le cycle recommence. Mais les contenus qui passent inaperçus à travers les frontières et fondent dans la masse sont inimaginables.

Comment autant de tonnes de cannabis et autres malgré la lutte engagée continuent par envahir les marchés ? A qui profiterait ce business ? Combien de tonnes sont en train de rentrer présentement sur le territoire national ? Ces trafics illégaux ne seraient-ils pas cautionnés ? Autant de questions qui restent pour l'heure sans réponse. Yark Damehame l’a avoué, la drogue passe au quotidien d’une main à une autre, mais il est quasiment impossible de limiter son trafic.

« La drogue circule entre nos différentes frontières et sa consommation est croissante au sein de notre jeunesse et ce en dépit des efforts du gouvernement pour l’endiguer. La répression est certes nécessaire voire indispensable, mais elle connaît des limites », a-t-il laissé entendre.

Un plan national intégré de lutte contre la drogue et le crime a été adopté depuis un certain nombre d’années. Mais sa portée et son impact sont très faibles. Puisque le trafic et la consommation continuent de plus belle.

Et tous les jours, ce sont des jeunes en déperdition qui s’enlisent encore plus dans la consommation de ces produits qui les anéantissent et des poches tapies dans l’ombre qui s’enrichissent encore plus.

Magnim (stagiaire).