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Corridor Abidjan-Lagos : Le gouvernement et ses partenaires veulent prévenir que guérir

Togo -
En 2009, juste après la crise socioéconomique, le gouvernement togolais a élaboré un programme d’actions prioritaires en matière d’infrastructures. La mise en œuvre de ce programme s’est reposée sur l’aménagement, la réhabilitation et le bitumage du réseau routier ayant atteint son seuil de fatigue et de dégradation sans précédent.
C’est dans cette optique que l’Etat togolais s’est fixé comme objectif de réhabiliter et de moderniser les deux (2) principaux corridors du pays en commençant par la partie togolaise du corridor Abidjan-Lagos représentée par l’axe Aflao-Sanvee Condji, classée route nationale N°2.

Compte tenu du coût élevé des travaux, ce programme de réhabilitation a été reparti en quatre (4) sections, notamment l’axe reliant la frontière Ghana au rond du Port autonome de Lomé (PAL), du rond point port à Avépozo, d’Avépozo à Aného et celui allant d’Aného à Sanvee Condji.

Joignant l’acte à la parole, trois (3) des quatre (4) sections citées plus haut, à savoir frontière Ghana au rond du port, du rond point port à Avépozo, et Aného à Sanvee Condji ont été déjà effectives grâce à l’appui technique et financier des partenaires.

Le tout dernier est celui allant d’Avépozo à Aného, un axe distant d’environ 30 km qui constitue le maillon manquant de la partie togolaise du corridor Abidjan-Lagos d’une longueur de 1.035 km servira à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intra-régionaux et à renforcer la protection de la côte sur le corridor. Elle a fait ce vendredi l’objet d’une visite de terrain d’une délégation conduite par le Premier ministre togolais, Komi Sélom Klassou.

Ce dernier s’est fait accompagner par l’Ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Togo, Nicolas Berlanga-Martinez, du ministre des Infrastructures et des transports, Ninsao Gnofam, du ministre de l’Environnement et des ressources forestières, André Johnson, de Carla Montési, Directrice pour l’Afrique de l’ouest et du centre à la DEVCO, et des représentants des partenaires techniques et financiers.

Cette visite de site s’inscrit dans le cadre de la tenue dans la capitale togolaise, Lomé de la 3ème réunion du Comité d’orientation stratégique (COS) démarrée depuis ce jeudi.

L’objectif de cette sortie de terrain, selon le chef du gouvernement, est de venir toucher du doigt l’ampleur de l’érosion côtière dans le pays. « C’est impressionnant de voir que depuis quelques années le Togo est menacé sous l’effet conjugué du réchauffement climatique et également sous l’emprise d’un certain nombre de paramètres naturels mais endogènes, donc et les partenaires et nous-mêmes, sommes venus voir le projet conçu, dans quel délai cela peut être effectif avec quel coût et quels sont les partenaires intervenants dans le financement ».

« C’est réjouissant donc de constater que tous les partenaires du projet ont pris la mesure et que sous peu, les travaux vont commencer pour résoudre les problèmes ou du moins atténuer le problème de l’érosion côtière mais aussi voir la réhabilitation de la voie entre le PAL et la frontière Sanvee-Condji. En résumé, la vision du chef de l’Etat qui est de ne pas seulement se concentrer sur la réhabilitation de voie mais aussi de prendre en compte la protection de la côte est une vision partagée par l’ensemble des partenaires sinon l’actuelle voie est la troisième, deux ont été déjà englouties par la mer. A quoi servirait donc de réhabiliter celle-ci si le problème qui a emporté déjà les 2 n’est pas résolu ? », s’est demandé Komi Sélom Klassou.

Selon lui, Il faut faire un investissement judicieux qui permettra de régler aussi le problème de l’érosion côtière, de soulager les populations riveraines, de réhabiliter et de faciliter la fluidité et aller vers l’intégration réelle des peuples dans l’espace UEMOA et CEDEAO.

Côté des partenaires, on se félicite de l’engagement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de mettre à disposition des fonds pour apporter un appui complémentaire aux fonds déjà prévus par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et le gouvernement pour le financement de la réhabilitation de la route et des travaux allant dans le sens de protection côtière.

« Ensemble, nous avons décidé d’utiliser une partie des fonds destinés à la coopération régionale pour soutenir ce projet de protection côtière ici au Togo pour combler et assurer la protection de ce morceau entre Lomé et Cotonou », a laissé entendre Carla Montési, Directrice pour l’Afrique de l’ouest et du centre à la DEVCO.

Nicaise K.