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De Macky Sall à Faure Gnassingbé : Une belle leçon de réconciliation

Togo - Politique
Faure Gnassingbé va-t-il laisser Kpatcha Gnassingbé purger toute sa peine en prison ? Après la libération de Pascal Bodjona, des gens avaient parié que le chef de l'Etat (surtout à son retour du Vatican), procédera également et 'miséricordieusement' à la libération de son petit frère. Mais hélas ! On s’est fait juste des idées. Visiblement, le chef de l'Etat, malgré ses discours bien garnis de mots « réconciliation », n’est pas prêt à « pardonner », mieux, à laver le linge sale en famille.
Le respect des Droits de l’Homme, ne semble pas encore la chose la mieux partagée au Togo. Pendant qu’au Sénégal, Macky Sall, pour respecter l’avis de l’ONU, gracie et remet en liberté Karim Wade, le fils de l’ex-président, Faure Gnassingbé dont le pays a un siège au Conseil des Droits de l’Homme de l'ONU maintient son demi-frère, Kpatcha dans la geôle, contre l'avis du Groupe de Travail de l'ONU.

Appréhendé dans une obscure affaire de coup d’Etat le 15 avril 2009, il a été jugé dans des conditions rocambolesques en septembre 2011 et condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Le dossier de cette affaire a été déféré devant la Cour de justice de la CEDEAO, qui, dans un arrêt rendu le 3 juillet 2013, a reconnu les violations des droits des condamnés (Kpatcha et compagnons) et enjoint sous cape leur libération et le paiement de dommages et intérêts aux victimes de torture, à raison de 20 millions de FCFA chacun. Mais il a fallu des tractations et pressions diverses des avocats pour pousser l’Etat togolais à payer les 20 millions de FCFA aux victimes de torture.

Les initiatives n’ont pas manqué pour forcer Faure Gnassingbé à libérer son demi-frère. A part les interventions de Mgr Nicodème Barrigah et du chef canton de Pya, Kpatcha lui-même a imploré la miséricorde de son grand-frère le chef de l'Etat. Mais ce dernier est resté impassible face aux supplications de son demi-frère.

Outre ces initiatives de règlement à l’amiable, et au-delà de la Cour de justice de la CEDEAO, les Nations Unies, à travers leur Groupe de travail sur les droits de l’Homme, ont requis la libération de Kpatcha Gnassingbé. C’était en février 2015, mais Faure Gnassingbé n'a pas encore bougé son petit doigt pour gracier "ses détenus".

« A quand la libération des Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés ? », la question défraie encore la chronique.

Certains observateurs interpellent une fois encore le chef de l'Etat togolais à prendre l’exemple sur son homologue sénégalais. Mais c’est peine perdue. Si Faure Gnassingbé se fiche royalement de l’avis de l’Onu, de la CEDEAO, de la CVJR, que vaut la supplication des Togolais qu’il a déjà pris en otage ?

En tout cas, l’Association des victime de la torture au Togo (Asvito) en prélude de la journée internationale du soutien au victimes de torture, a déjà remis le dossier sur le tapis. Elle exige la libération de Kpatcha et compagnons.

Un sit-in est annoncé le 12 juillet 2016 à cet effet devant le ministère de la justice. L'on espère bien que Faure Gnassingbé fera preuve de sa « magnanimité ».

AKG (stagiaire)