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Les Universitaires de Faure Gnassingbé mal-en-point !

Togo - Politique
La situation des université serait ainsi peinte par un groupe d’étudiants, que le ministre de l'Enseignement supérieur, Octave Nicoué Broohm se mettrait dans tous ses états. Cette fois, c’est un professeur des universités du Togo, Kuakuvi Kuamvi Mawulé Magloire, exaspéré, qui dénonce la gestion des universités comme « de grosses écoles du village ».
L'interview de Faure Gnassingbé accordée à Deutsche Welle en Allemagne sur la question des réformes politiques au Togo continue de nourrir les débats. Surtout lorsqu'il s'est senti obligé de renvoyer la balle aux Universitaires. « Mon souhait en tant qu’Africain, c’est que ce débat soit mené par nos intellectuels, des universitaires et qu’ils puissent nous donner des pistes de réflexion", avait-il pesté.

Faure Gnassingbé savait-il que dans son Togo où « tout va pour le meilleur des mondes », les universitaires ne sont pas dignement traités ? « Ils doivent dans la plupart des cas, voyager sur taxi-moto de la maison au bus qui va à Kara, et une fois à Kara, aller de l’arrêt du bus à l’hôtel, de nouveau, sur un taxi-moto, avec valise et ordinateur en bandoulière », dénonce le Professeur Kuakuvi Magloire.

Pas de chaises ni toilettes pour les professeurs dans une université. « Il faut faire la manche chez les secrétaires de Doyens de facultés, pour avoir la clef des toilettes », écris toujours l'universitaire. Faisons économie de leurs salaires suffisamment amaigris par la suppression in extenso de moult primes.

« Dans le même laps de temps, on envoie des voitures chercher des enseignants au Burkina, et on les redépose à Ouagadougou, toujours en voiture immatriculée RTG » sans compter tous les autres privilèges auxquels ces enseignants ont droits au détriment des nationaux.

Motiver cette politique de deux poids deux mesures par des contraintes financières serait faire preuve de mauvaise foi, puisque le budget du Togo peut offrir 300 millions de F cfa annuel à un seul expatrié pour le plaisir du football et 150 millions pour le spectacle d’ « exhibition des filles » sous la coupole de miss Togo.

La culture oui! mais sans miss Togo, le Togo peut vivre; ce qui n'est pas le cas pour les universitaires!

Si Faure Gnassingbé l’ignore, Nicoué Broohm ne peut tout de même pas « oublier qu’une université n’est pas une grosse école de village, et qu’il faut au professeur d’université un local différent de son salon comme bureau, avec la possibilité de s’abonner à des revues de spécialité (prime de bibliothèque) et des commandes de livres de spécialité, pour améliorer son enseignement au fil des ans », comme le décrit si bien le Professeur.

Mais si l’on traite le bois vert ainsi, qu’en serait-il du bois mort ? Cette question vaut son pesant d’or quand on lit toujours dans les lignes du professeurs Magloire Kuakuvi ce qui suit : « La gestion des étudiants n’est pas meilleure. L’aide que l’on alloue aux étudiants arrive toujours en retard après la rentrée académique au point que, quelques fois, les agios de banque grugent l’argent des pauvres étudiants ».

Et ce sont ces universitaires (qu'on méprise) à qui Faure Gnassingbé demande de mener des réflexions pour trouver des solutions aux réformes politiques, surtout la limitation des mandats présidentiels.

Tout simplement triste !

A.L