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Le gaz butane, la nouvelle trouvaille des conducteurs de taxis

Togo - Societe
Ces bombonnes de gaz sont depuis quelque temps, visibles au fond du coffre arrière des véhicules de ces chauffeurs de taxi. Ces bouteilles, déjà pleines, sont la source d’alimentation de leur automobile. Au lieu de l'essence ou du diesel, ils ont adapté simplement leur moteur à l'utilisation du gaz.
Depuis deux ans au moins cette pratique héritée du Ghana voisin est bien effective à Lomé. Au moins deux bouteilles bien pleine derrière le véhicule et le tour est joué.

Les techniciens, pour la plupart des électromécaniciens automobiles, le font selon les lieux à 100 000 ou 120 000 FCFA. Une méthode qu’ils appellent hybridation. La bouteille ainsi renversée, est bien attaché avec une corde solide pouvant l’empêcher de se détacher ou de faire des mouvements brusques.

L’hybridation des véhicules consiste à relier la bouteille de gaz installée dans le coffre arrière du véhicule par un tuyau au moteur du véhicule. Et la technique est très simple. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour basculer de l'ancien système au nouveau. Le véhicule est ainsi alimenté et point n’est besoin d’essence.

Il faut aussi noter que le système est équipé d’une aiguille qui donne des signaux à chaque fois que le gaz tend à diminuer ou finit dans la bouteille. Ainsi, le conducteur peut serrer sa voiture au bord de la route et la changer avec une autre ou recharger la bouteille vide.

Selon ces conducteurs, le diesel et l’essence sont trop chers, par rapport à l'utilisation du gaz. Les propriétaires des véhicules exigeraient 40 à 70 000FCFA de versement par semaine, comme frais de mise à disposition.

Même si certains conducteurs évoquent cette raison (frais de versement) pour basculer dans ce système, ceux qui disposent de leur propre voiture et en ont fait un moyen de revenu trouve que le gaz est moins cher que l’essence.

« Si je charge ma bouteille à 6500 FCFA par exemple, je peux faire Lomé-Atakpamé-Lomé. Ce qui est quasi impossible si je paie de l’essence. Il faut au moins 15000 FCFA d'essence pour faire le même trajet », explique Amidou, un chauffeur de taxi.

Même si cette idée semble ingénieuse dans la mesure où elle contribue à la protection de l’environnement, elle n’est pas sans conséquence dans le cas d'espèce. Il faut remarquer que ces taxis qui circulent à Lomé ne sont pas équipés de dispositifs, pouvant leur permettre d'utiliser le gaz butane.

Pour de nombreux observateurs, l’utilisation du gaz par ces taxis peut se révéler dangereuse. Cela peut provoquer une explosion si le système n'est pas bien installé. Mais ces taximen disent prendre toutes les mesures de sécurité pour ne pas surtout laisser échapper le gaz.

Vivement que le pire soit évité !

Magnim (stagiaire).