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Une ONG invite le gouvernement à investir de l'énergie à la survie des entreprises

Cameroun - Economie et Finances
Le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales du Cameroun (CAMERCAP-PARC), invite les pouvoirs publics à "investir autant d’énergie et d’efforts, voire des incitations", pour la survie des entreprises du pays.


Dans sa première note de politique économique, cette organisation non gouvernementale affirme que «le Cameroun souffre d’une quasi-absence de dispositif de sauvetage des entreprises privées», la majorité des initiatives en faveur du secteur étant orientées de façon essentielle vers la création et la subvention des sociétés publiques.

Pour elle, les initiatives récentes telles que la loi fixant les incitations à l’investissement privé, le programme de mise à niveau des PME, l’Agence de promotion des investissements, l’Agence de promotion des PME ou encore la Banque des PME, ne concernent que les entreprises en création et celles en activité normale.

«Les avantages concernent uniquement les entreprises en création alors que les mêmes intérêts demeurent quand l’entreprise est en difficulté.»

De plus, déplore le CAMERCAP-PARC, les soutiens et appuis sont généralement octroyés lors de la création, souvent dans le but de favoriser l’éclosion d’un secteur bien particulier de l’économie alors que, en cas de difficultés, les entreprises y compris publiques, se retrouvent généralement abandonnées à elles-mêmes.

Selon l’ONG en effet, il ne sert à rien d’encourager la création des entreprises si les pouvoirs publics ne peuvent pas les préserver de la disparition précoce.

Et le CAMERCAP-PARC de suggérer des pistes de sauvetage des entreprises privées, qui vont de la mise sous tutelle ou du rachat de l’entreprise par le gouvernement au transfert de propriété, en passant par l’action de capital risque, le plan d’accompagnement fiscal ou encore l’implication des employés dans le capital.

En termes de structure, sur quelque 300 entreprises ayant fermé au Cameroun entre 2007 et 2014, 55,63% étaient des sociétés à responsabilité limitée (SARL), 22,54% des sociétés anonymes (SA), 11,27% des sociétés unipersonnelles, 4,23% des groupements d’initiative économique (GIE), 1,41% des coopératives et 1,41% des sociétés en nom collectif (SNC).

En 2009, rappelle-t-on, le tout premier recensement général des entreprises (RGE) réalisé dans le pays avait dénombré 93.969 entreprises en activité au Cameroun dont 75% de très petites entreprises (TPE), 19% de petites entreprises (PE), 5% de moyennes entreprises (ME) et à peine 1% classées comme grandes entreprises (GE).

Par secteur d’activités, le tertiaire se plaçait en tête (86,5%) suivi du secondaire (13,1%) et du primaire (0,4%).

Le RGE a par ailleurs révélé que seulement 42,9% d’entreprises camerounaises tenaient une comptabilité écrite, dont seulement 31,1% aboutissaient à une comptabilité formelle, soit au final 13% de l’ensemble des entreprises.