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La diversité s'inscrit en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Insécurité, atteintes aux libertés et économie faisaient partie des sujets majeurs dans les journaux camerounais parus lundi.

«Terrorisme : un Camerounais à la tête de Boko Haram ?» s’interroge le quotidien, à capitaux privés Mutations au sujet de Bana Bachera, qui a intégré la secte islamiste en 2002 dans l’Etat nigérian de Borno aux côtés de 3000 autres personnes et est désormais présenté comme son nouvel homme fort en lieu et place d’Abubakar Shekau, qu’on dit malade.

C’est lui, indique le journal, qui loin des caméras est à l’origine de l’attaque meurtrière du 3 juin dernier au Niger, son premier fait d’armes.

Cette information est toutefois démentie par le bihebdomadaire régional L’œil du Sahel, qui titre sèchement : «Le nouveau chef de Boko Haram, Bana Blachera, n’est pas Camerounais».

Autre sujet qui fâche et tient sur 4 colonnes à la Une du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, c’est le retour (ou plutôt la poursuite) de l’effondrement des immeubles.

Un bâtiment de plusieurs niveaux s’est ainsi écroulé en fin de semaine dernière à Yaoundé, sans toutefois faire de victimes : à l’origine, le non respect de normes et l’utilisation d’un matériau inapproprié, qui plus est dans une zone marécageuse.

Comment comprendre, s’inquiète cette publication, qu’on puisse attribuer un permis de bâtir à un individu sans se rassurer de ce qui se passe sur le terrain ?

Au chapitre des droits de l’Homme, c’est The Guardian Post qui s’alarme du sort d’un leader sécessionniste anglophone, détenu sans jugement depuis 36 mois et qui est en train de d’être gagné par la cécité.

Ce journal, faisant le jour des multiples interpellations des autorités sur ses conditions de détention, constate que le gouvernement camerounais est décidé à étouffer dans l’œuf toute tentative d’émancipation des populations anglophones du pays.

Le bimensuel Germinal, pour sa part, s’intéresse à «ces assassins des libertés publiques», pointant un doigt accusateur sur le ministre de l’Administration territoriale (Intérieur), René Sadi, le préfet du département du Mfoundi qui abrite la capitale, Yaoundé, Jean-Claude Tsila ainsi que d’autres autorités administratives et du maintien de l’ordre, qui interdisent systématiquement ou répriment toute tentative de réunion ou de dynamique citoyenne autres que celles organisées par le pouvoir.

Sur le front de l’économie, Cameroon Tribune annonce que le port de Kribi (Sud) devrait être opérationnel avant la fin de cette année 2016 : «Si la date exacte n’est pas donnée, l’on confirme que les contrats avec les partenaires sont prêts et devraient être signés dans les prochains jours.»

Les choses se mettent en place, renchérit en effet Le Quotidien de l’Economie qui indique qu’une convention, de l’ordre de 29,5 milliards FCFA, a été signée vendredi dernier entre le gouvernement camerounais et la banque belge Belfius dans le cadre du chantier d’approvisionnement en eau potable du complexe.

Pour l’hebdomadaire Intégration, la gestion de cette gigantesque infrastructure a conduit à des «batailles rangées en haute mer» : quatre acteurs publics, apprend-on, se livrent un combat sans retenue pour le contrôle de la nouvelle infrastructure, le climat est plus que délétère alors que l’arbitrage du chef de l’Etat Paul Biya se fait cruellement attendre.

C’est finalement la grande navigation à vue à Kribi, souffle EchoMatin au moment où président du Comité de pilotage et de suivi du projet, Louis Paul Motaze, annonce pour ce 2ème semestre l’entrée en service de l’ouvrage et explique la cause des retards accusés dans son inauguration à savoir des «contraintes périphériques».