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Un mariage forcé met fin au curcus scolaire d'une fillette de 13 ans

Guinée - Societe
Malgré les sensibilisations, les campagnes médiatiques, l’Afrique reste l’Afrique. Autrement dit, les habitudes ont la peau dure. En Guinée, plus précisément dans le quartier de Nongo commune de Ratoma, une élève a vu son cursus scolaire stoppé tout d’un seul coup. Agée de 13 ans, elle a été victime de mariage précoce, malgré l’opposition de sa mère.
Aissatou Diallo; 13 ans, en classe de 6e année au sein d’un groupe scolaire d’une école privée de la place, a été victime de mariage forcé. Les faits se sont passés la semaine dernière dans le quartier de Nongo commune de Ratoma et rapportés par une Ong de la place.

"C’est suite à notre collaboration avec les quartiers et les CVPE, notre direction a été informée du cas de cette petite fille. C’est ainsi que nous avons saisi l’affaire à notre niveau et chercher à rencontrer le maître d’école de la fille en question qui nous relata l’information". Telle est l’explication fournie par M. Oumar Diané, responsable des programmes de l’ONG FONBALE.

Malgré l’opposition de la mère de la fille, son père s’y oppose et refuse toute démarche pour mettre fin à ce mariage.

"La maman d’Aissatou Diallo qui s’opposait à ce mariage demande à ce que le maître lui vienne en aide afin de trouver une solution à ce problème. Le maître à son tour informa la direction de l’école qui convoqua le père et lui pria de laisser sa fille continuer ces études, vu son âge et étant dans une classe d’examen. Mais malheureusement le père ne comprenait pas l’optique affirme les faits et propose d’attendre jusqu’à ce que Aissatou Diallo finissent les examens", indique M. Oumar Diané.

La question à se poser est de savoir si le Père de la fille mineure mariée de force va aller jusqu’au bout de son plan. Non. Car, l’Ong FONBALE veut utiliser de grand moyen. Il s’agit d’appliquer la loi. C’est ainsi que, l’Ong a sollicité l’intervention du service de la protection des mœurs qui délégua un agent (commissaire) avec toutes les équipes qui se sont rendues chez le chef de quartier pour lui faire un point sur l’affaire.

La délégation s’est rendue aussi à l’école de la fille où par coïncidence elle s’est retrouvée avec les parents d’Aissatou. La délégation a essayé de sensibiliser le père qui s’entêtait. C’est en ce moment qu’elle a compris que la fille n’était pas au courant de son mariage.

"Suite à cela, nous avons exigé à ce que le père prend un engagement chez le chef de quartier, ce qui fut fait. Et on a demandé à ce que Aissatou continue à être régulière à l’école et en cas d’absence qu’elle soit justifiée à temps, et cela est suivi par un système en alerte qui font des visites à domicile", a expliqué M. Doré.

Ce dispositif mis en place, n'a pas découragé le Père de la fille. Car, depuis le 30 mai dernier, Aissatou a commencé par sécher les cours.

Alertée, la Fonbale s’est rendue auprès de la famille avec l’équipe pour avoir la justification de cette absence. Surprise. Le père a fait comprendre à l'équipe de l'Ong que sa fille est déjà mariée alors que les voisins de la famille parlent de l'adoption de la petite Aissatou par un monsieur et sa femme.