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Métier à risque : Des jeunes femmes s’adonnent au commerce du carburant illicite

Togo - Societe
Malgré les nombreux communiqués du gouvernement, les avertissements du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, des descentes sur le terrain des policiers et gendarmes, le commerce du carburant illicite continue de plus belle dans plusieurs villes et villages du Togo, du Bénin et d’autres pays africains. A Lomé, une nouvelle forme de commerce se développe avec de jeunes femmes au devant du marché.
Elles sont de jeunes femmes et des filles dont l’âge pourrait varier entre 22 et 48 ans à peu près. Certaines d’entre elles sont mariées ou sont des célibataires avec ou sans enfants. Ce sont les nouvelles commerçantes du carburant illicite. Mais en réalité, les hommes se cachent derrière. Ils sont les patrons, les livreurs de la ‘’marchandise interdite’’, les éclaireurs et les surveillants des agents de sécurité pour la réussite de ce commerce dangereux.

La marchandise vient du Nigéria via le Bénin et suit un parcours de combattant avant d’arriver auprès des nouvelles commerçantes.

Mais alors pourquoi les femmes ? Da Akoss, une jeune femme d’une trentaine d’années qui fait ce commerce répond : « Nous les femmes, nous comprenons la situation difficile que traversent nos maris et nos frères qui font ce commerce malgré eux. Nous sommes malignes et plus rusées que les hommes…Vous savez, c’est dans le sang des hommes : les policiers et les gendarmes sont plus durs et méchants avec les hommes. Mais avec nous les femmes, ils sont des fois gentils et plus compréhensifs. Des fois si tu leur dis les mots les plus doux, ils ne sont pas trop durs. .. ».

Mais les nouvelles commerçantes n’ignorent pas les risques et les dangers de ce métier prohibé.

Mais dame Dovénè, quant à elle, répond : « Y a-t-il un métier dans ce monde sans risques ? Nous devons joindre les deux bouts. Nous devons manger et assumer nos besoins. Et puis moi je vous dis que le jour où le Gouvernement mettra des stations d’essence dans tous les quartiers, les villages et dans toutes les villes, ce commerce pourra diminuer, mais dans le cas contraire, cela va prospérer. Moi je cherche de l’argent pour ouvrir des points de vente pour mes petites sœurs qui seront bientôt en vacances et qui doivent s’occuper et vivre ».

Emmanuel Tomi