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Tikpi Atchadam : « L’adversaire, c’est la minorité opulente »

Togo - Politique
Le président du Parti national panafricain (PNP) était en meeting dimanche dernier sur le terrain Forever à Lomé. Au cours de la rencontre, il a exhorté ses militants et sympathisants à se défaire de l’emprise de la minorité qui accapare les richesses du pays.
« Votre cible, ce n’est pas les groupes professionnels, ce n’est pas la Police, ce n’est pas l’armée, ce n’est pas les biens publics, encore moins les partis politiques de l’opposition. Votre adversaire, qui n’est pas à considérer comme un ennemi, c’est la minorité opulente des possédants pilotée par la famille Gnassingbé à travers RPT-UNIR », a-t-il déclaré.

Tikpi Atchadam s'indigne devant le vol et l'accaparement des richesses du pays par cette minorité.

« Comment en est-on arrivé là. Par quelle stratégie une seule famille est-elle parvenue, avec l’appui de quelques-uns, à neutraliser ce vaillant peuple assoiffé de liberté, prédisposé à la démocratie et au bonheur ? Et cela dure un demi-siècle. Comment se fait-il ? », s’est demandé le président du PNP sur le pillage à ciel ouvert sur les ressources économiques du Togo.

Pour lui, la lutte consiste aussi à « libérer cette minorité prise dans son propre piège ». C’est pourquoi, il invite le peuple togolais au patriotisme. « Gardons-le toujours à l’esprit : minorité ou majorité, nous sommes tous Togolais avec les mêmes droits », a-t-il ajouté.

Cependant, il ne cache pas son dépit face à la situation d’indigence imposée par la minorité aux Togolais. « Nous sommes fatigués ; nous sommes exténués, littéralement épuisés », a-t-il déploré. Et de prévenir : « Sachez que c’est au bout de l’épuisement extrême que se rencontre la force du désespoir ».

Entre autres interventions, Tikpi Atchadam a trouvé curieux le mutisme des musulmans devant la longue crise sociopolitique au Togo.

Pour cela, il a interpellé les musulmans à prendre l’exemple sur la lettre pastorale des évêques du Togo.

« L’islam ne doit pas servir de béquille pour le système. Et les musulmans n’ont pas le droit de mettre le Coran au service d’un système qui ne met en pratique aucun des préceptes qu’il contient », a indiqué le président du PNP.

A.G