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Chefferie Traditionnelle dans le Zio : Le Ministre Boukpessi va-t-il fouler aux pieds les rapports et preuves de la paternité du trône d’Adangbé aux Dokouvi ?

Togo - Societe
La désignation du Chef Traditionnel ou coutumier en Afrique noire et particulièrement au sud du Togo se fait suivant des règles traditionnelles. Le chef assume la continuité du trône et dirige la communauté sous son territoire de façon traditionnelle. Le problème de chefferie traditionnelle se pose dans plusieurs localités du Togo. L’intervention des Autorités administratives, des acteurs politiques et d’autres personnes influentes causent souvent beaucoup de peines et a des répercussions sur l’harmonie dans le milieu. Le problème de chefferie traditionnelle se pose à Adangbé dans la préfecture de Zio, au sud du Togo. Alors que le problème reste sur le tapis la population a la mauvaise surprise d’apprendre que le Département gouvernemental chargé de l’Administration Territoriale s’apprêterait à donner la fiche de reconnaissance officielle à une famille qui veut s’arracher le trône d’Adangbé avec force et en utilisant des méthodes peu orthodoxes en dépit des recommandations du Comité de règlement de litige qui s’est penché sur le problème.
Et les conclusions de ce Comité représentatif de la population d’Adangbé ont prouvé avec des éléments convaincants que la Chefferie revient aux DOKOUVI.
Alors le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales Payadowa BOUKPESSI va-t-il fouler aux pieds le rapport du Comité de règlement de litige et les nombreuses preuves de la paternité de la chefferie traditionnelle d’Adangbé à la famille DOKOUVI pour donner une reconnaissance à une autre famille ?
La population d’Adangbé, dans le canton de Gbatopé, dans la préfecture de Zio, au Sud du Togo connait un problème de succession à la Chefferie Traditionnelle. Pour résoudre le différent, un Comité de règlement de litige s’était penché sur le problème. Et les conclusions de ce Comité représentatif de la population d’Adangbé ont prouvé avec des éléments convaincants que la Chefferie revient aux DOKOUVI.
En se fondant sur la délibération du comité de règlement de litige avec les familles prétendantes, les notables et les ressortissants d’Adangbé à l’Etranger, suite à la rencontre initiée par le Préfet de Zio le 12 mars 2008 et sur la décision du comité suite à la rencontre du 14 avril 2008, il est plus que clair que la paternité du trône d’Adangbé reste et revient aux DOKOUVI.

En effet, suite à la rencontre du 12 mars 2008 qui a eu lieu à la place publique d’Adangbé en vue de trouver la solution juste, concertée et accepté au problème de la chefferie d’Adangbé, le comité de règlement de litige a délibéré après la rencontre du 14 avril 2008. Le comité de règlement de litige était composé des chefs cantons de la préfecture de Zio, les notables et responsables des quartiers d’Adangbé, les ressortissants d’Adangbé à l’étranger notamment au Ghana et à Lomé ; les délégués des trois familles prétendantes, à savoir, la famille SOBO ; la famille EKLA KOFFIDJIN et la famille DOKOUVI.
On se rappelle que toutes les trois familles avaient eu la parole pour présenter avec preuve à l’appui les raisons qui les pousse à réclamer la paternité du trône d’Adangbé. Et le procès verbal de la rencontre le dit si bien, les familles SOBO et EKLA KOFFIDJIN n’ont pas de preuves convaincantes, vérifiables et crédibles qu’elles méritent le trône.
Le rapport du comité de règlement de litige dit clairement dans sa conclusion : « De retour à la préfecture, le comité de règlement du litige de la chefferie d’Adangbé a délibéré. Le comité a trouvé les deux premières déclarations (à savoir celle de la famille SOBO et celle de la famille EKLA KOFFIDJIN) peu cohérentes et moins convaincantes, tandis que la troisième déclaration (c'est-à-dire celle de la famille DOKOUVI) est estimée ordonnée et persuasive ». Il ressort donc, toujours suivant la conclusion du rapport du comité de litige, que’’ les SOBO ont connu un seul règne récent, sans aucune base héréditaire, et les EKLA-KOFFIDJIN ont été chef à un moment conflictuel de l’histoire d’ADANGBE’’. Mais précise le rapport du comité : « la vraie organisation de la chefferie d’Adangbé revient aux DOKOUVI, qui, avec précision de dates, de faits, et d’actes sociaux, des acquis et réalisations relevant effectivement du domaine ou du ressort d’un chef traditionnel, et ce dans un ordre successoral, qui n’est pas démenti, ont su démontrer être proche de la réalité du trône royal d’ADANGBE ».
Et le comité va loin dans sa délibération en demandant à la famille DOKOUVI de désigner le chef, "une personne dont le profil répondrait aux attentes de la population" pour reprendre les termes du comité.
« Que faut-il encore pour démontrer la réalité de la paternité du trône royal d’Adangbé à la famille DOKOUVI ? » se demande un fils d’Adangbé.
L’historique d’Adangbé, de sa royauté et de la famille DOKOUVI édifient à plus d’un titre. L’arbre généalogique confirme cette thèse. Les documents d’archives notamment la reconnaissance officielle de chef traditionnel du 13 avril 1960 ; la décision portant désignation d’agent d’Etat Civil en date du 27 août 1960 qui dit clairement en son article 1er : "M. DOKOUVI Joseph chef du village …" ; la décision nommant un chef du village d’Adangbé en date du 08 juillet 1960 et sa législation en date du 15 juillet 1960 et autres documents, témoignages, récits des faits par les anciens prouvent à suffisance la paternité de la chefferie d’Adangbé aux DOKOUVI.

Contrairement à ce que certains veulent faire croire, la population d’Adangbé qui a d’ailleurs participés aux rencontres du comité de règlement de litige, connait la vérité sur la paternité du trône des DOKOUVI. Il n’y a donc pas de zone d’ombres là dessus à Adangbé . Mais certaines familles qui veulent que leur rêve soit réalité en dépit de la clarté de la question sèment du flou et ils crient sur tous les toits qu’ils mettront tout ce qu’il faut pour arracher le trône à Adangbé.
Le comité de règlement de litige avait fait des propositions qui sont conformes aux vœux des anciens et de la population d’Adangbé.
Et contrairement aux affabulations, les DOKOUVI sont des chefs au sens noble du terme des us et coutumes du milieu.
Et comme le témoignent si bien les photos des filles DOKOUVI, habillées d’une façon traditionnelle, à l’occasion d’une cérémonie locale, les DOKOUVI font bel et bien la cérémonie ADJIFO. Ils sont d’ailleurs les gardiens des us et coutume et ils pérennisent les traditions.
Il faut préciser le rôle joué par la famille royale DOKOUVI d’Adangbé depuis l’aube du village d’Adangbé. Les DOKOUVI sont originaire d’Adangbé et en tant que tel, ils ont joué un rôle primordial dans le développement du milieu depuis leurs ancêtres. Sans toutefois revenir à l’histoire des peuples Adan d’Adangbé, il faut dire que le tigre ne doit pas crier sa force, il fait ses preuves comme on le dit en Afrique.
Le chapitre II des statuts des Chefs Traditionnels relatif aux modalités des désignations d’un Chef Traditionnel est plus que clair sur le choix du Chef. Et le rapport du comité de règlement de litige, les nombreux documents d’archives fournis par la famille DOKOUVI, les témoignages des anciens, les faits sociaux, les réalisations anciennes de la royauté DOKOUVI dans le milieu et le rôle joué par cette famille prouvent à suffisance la paternité du trône d’Adangbé aux DOKOUVI. D’ailleurs, personne ne peut cacher le soleil avec sa main comme le dit l’adage.
Le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales Payadowa BOUKPESSI doit jouer le rôle qu’il a su bien jouer dans certains milieux en évitant de faire de erreurs qui consisteraient à attribuer le trône d’Adangbé à une autre famille outre que les Dokouvi qui en ont légitimement la parternité.

Voir la fiche de la royauté d’Adangbé depuis 1750 à 2007 :

EKLU Adakpo vers 1750 – 1800
Tété Lakpo vers 1800 – 1886
Dokouvi Lakpo 1886 – 1905
Têvi Kpemegno 1905 – 1948
Stéphane Agna 1948 – 1960
Joseph Dokouvi 1960 – 1963
Stéphane Agna 1963 – 1986
Deux régences 1986 – 1999
Sobo Tovieku Ekla 1999 – 2007