Les commerces qui s’ouvrent sur les routes sont nombreux et variés mais les plus nombreux sont entre les prêt-à-porter, les Fast-Food et les bars et bistrots. Pour des propriétaires de maisons riveraines de ces routes nouvellement construites ou rénovées, c’est une joie que de retrouver du jour au lendemain sa concession devant une grande voie. « Les chambres changent de prix. D’ailleurs, nous ici, nous n’aimons plus les locataires. Toutes les chambres qui font dos à la route, sont rouvertes sur la voie et elles deviennent de ce fait des boutiques très prisées et beaucoup plus chères », a avoué Anani, propriétaire d’une maison riveraine du boulevard de la Victoire à Cassablanca. Les bars prennent d’assaut les rues de Lomé La première conséquence de la multiplication de la rénovation, et de la construction des ouvrages routiers à Lomé, est la multiplication des débits de boissons. La bière très prisée par la population togolaise, que ce soient les nationaux que les étrangers, amène les commerçants à créer des bars et des bistrots. « Ce que nous voyons à Lomé maintenant, c’est que les bars deviennent de plus en plus nombreux, surtout avec l’avènement des grands travaux. Si rien n’est fait pour réglementer au mieux le milieu, on risque d’être surpris », a lancé Joseph. Avec les injonctions des autorités de la protection civile, soutient Odile, dont maison jouxte un bar très bruyant, « dans la journée, on a comme l’impression que ces bars n’existent pas. Mais quand la nuit vient, ils prennent d’assaut avec des chaises et des tables, les trottoirs, obstruant ainsi la voie ». La nuisance sonore s’érige en règle dans les quartiers Le développement des axes routiers à Lomé ne fait pas que des contents. Quel que soit le quartier, les mécontents sont nombreux, du fait du bruit que font les bars la nuit, ce qui empêche littéralement des paisibles populations de dormir. « Je suis élève en classe de terminale mais j’avoue que depuis un moment, je n’arrive plus à apprendre à la maison. Il y a un bar à côté qui joue la musique de façon intense, ce qui m’empêche de rester à la maison. Si je veux être concentré, je dois faire le déplacement de chez des amis ou de établissements scolaires », a laissé entendre Didier. Ce qui attire le plus l’attention, c’est l’avenue Jean-Paul 2, un tronçon qui se trouve sur la voie Lomé-Vogan-Anfoin en cours de construction. « Sur cette voie, vous ne croirez pas, les bars deviennent de plus en plus nombreux, alors que la construction de la voie n’est même pas encore finie. Le nombre a doublé et je crains beaucoup le bruit », a regretté un riverain. Bernadette A.
|