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Du cafouillis à Agomé-Glozou : A quoi joue le Comité interministériel d’indemnisation ?

Togo - Societe
A Agomé-Glozou, dans la préfecture du Bas-Mono, la démolition d’un immeuble et la destruction de deux (02) grands quartiers, Fonkomé et Zongo, menacent depuis un certain temps la paix sociale. L’affaire concerne le raccordement du pont sur le fleuve Mono. Nous en avons fait cas dans l’une de nos parutions.
Dans le cadre de la construction du pont sur le fleuve Mono, un projet commun du Togo et du Benin, la voie de raccordement devait conduire à la démolition d’un immeuble et à la dissolution de ces deux quartiers et causer le déplacement de plusieurs ménages. Et pourtant, les services techniques des Travaux publics qui étaient sur les lieux avaient conclu que la route aurait été déviée très loin derrière les deux quartiers sans causer aucun dégât et dommage avant de se raviser.

Et du coup, le Chef canton, sa clique et son neveu Agbokpe qui n’est autre que le Vice-président du Comité interministériel d’indemnisation, ont été accusés de « manœuvres » pour obtenir « par jalousie et par méchanceté » la démolition du seul immeuble flamboyant de la localité. A l’époque, ce projet de démolition de cet immeuble et la destruction des deux quartiers a suscité de vives colères de la part des populations. Des démarches ont été entreprises même jusqu’au plus haut sommet de l’Etat pour sauver Agomé-Glozou de ce « malheur ».

Après l’inauguration du pont, Scan-Togo à qui les travaux de construction de cette route de raccordement sont confiés, a dévié le plan. La route doit passer carrément ailleurs, plus loin sans faire de victimes. L’immeuble et les deux importants quartiers sont sauvés. Mais hélas. Il y a quelques jours seulement, des agents du Comité interministériel d’indemnisation, « profitant de l’absence du ministre Adji Otèth Ayassor en voyage», s’étaient précipitamment rendus à Agomé-Glozou pour « soudoyer » les habitants des deux (02) quartiers à venir à Lomé remplir les formalités pour toucher leurs indemnisations. Outre les frais de dossier que les victimes ont été sommées de verser au chef canton, les frais de timbres (20 000 F) auprès dudit comité et de levée topographique sont à leur charge.

Sans aucune étude préalable, elles ont été indemnisées de façon dérisoire qui varie de 280 mille F CFA à 853 mille pour d’autres sans leur trouver de parcelles de rétrocession pour leur relogement.Celles qui n’ont pas respecté ces exigences n’ont pas été indemnisées. Et depuis jeudi dernier, ce sont la désolation et le désespoir dans les ménages affectés.

Selon certains cadres de la localité, « la chefferie a voulu railler ces deux grands quartiers du canton d’Agomé-Glozou, parce que le seul et unique immeuble de cette taille se trouve être malheureusement érigé à Fonkomé. Voilà là où amène à la haine, la convoitise, la jalousie et la méchanceté et l’envie de s’enrichir sur le dos des autres». Koffi Messan est propriétaire de l’immeuble en question. Dans une réponse à sa lettre du 25 mars 2015, le ministre Gnofam des Infrastructures et des Transports a fait comprendre au sieur Messan que le comité interministériel d’indemnisation va le rencontrer pour ouvrir des « négociations en vue d’arrêter de commun accord le montant » à lui verser à titre d’indemnisation de son immeuble. « Curieusement, je n’ai depuis lors reçu aucune invitation dudit comité pour un quelconque échange. Quelle ne fut ma surprise, quand ce jour 20 mai 2016 à 10 heures 13 minutes, et par appel téléphonique, l’on me demande de me rendre au Casef pour percevoir l’indemnisation en ce qui concerne mon immeuble à Agomé-Glozou dans la préfecture du Bas-Mono », a-t-il écrit au ministre.

Au-delà de tout, si l’immeuble et les deux quartiers n’étaient plus visés par le projet de construction de la voie de raccordement, à quelle fin voudrait-on coûte que coûte les raser de la carte géographique du canton ? Pour quel projet encore ? Selon les informations, ce ne seraient que des magouilles du chef canton et son neveu Agbokpé avec des agents véreux du comité interministériel d’indemnisation pour s’offrir des rétro-commissions qui sont devenues l’objet de bonnes affaires courantes dans ces genres de services techniques. En tout cas, c’est la grande confusion, un véritable cafouillis que ce comité crée dans ce canton.

PCK (L’ALTERNATIVE)