Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 7:56:23 PM Mardi, 16 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Ils le savent tous, pas de reformes sans nouveau gouvernement avec tout le monde.

Togo - Politique
Le peuple togolais meurtri dans sa misère est laissé pour compte par sa classe politique qui n'a plus rien à démontrer sur son incapacité à le sortir de sa misère. Nonobstant les sanctions électorales marquées par une abstention énorme pendant les trois dernières élections, la population togolaise ne voit pas le bout du tunnel des divergences politiques qui n'ont que trop duré. Force est de constater que le sujet des reformes politiques constitutionnelles et institutionnelles est remis sur la table ces derniers temps comme la porte de sortie de tous les maux dont souffre le Togo.
Les politiciens en scène battent le tambour autour de l'appel des évêques comme si c'est maintenant qu'ils se rendent comptent que les reformes doivent être opérées pour un lendemain meilleur. Beaucoup essaient de nous en mettre plein la vue avec leurs promotions de la lettre des évêques pour montrer qu'ils tiennent aux reformes. En tout état de cause, tous ceux qui viennent de tomber sous le sens que le gouvernement doit opérer les reformes pour libérer le Togo de sa souffrance doivent avoir le courage de se prononcer sur quel genre de gouvernement l'APG exige, bien écrit noir sur blanc.


Plus de la moitié du document de l'APG à compter du titre 3 au titre 5 est consacré au gouvernement d'union national pour opérer, poursuivre les réformes et organiser les élections. Parler des reformes de l'APG sans parler du gouvernement indiqué dans l'APG doit situer l'opinion sur le caractère obsolète de l'APG. Bref, le refus de l'opposition de faire partie d'un gouvernement d'union est un rejet systématique des titres 3,4 et 5 de l'APG, soit plus de la moitié de l'accord. Vue la souffrance du peuple togolais, il faut lever le voile sur le jeu malsain que joue la classe politique autour de cette lettre des évêques et les réformes.

Le bout du tunnel des réformes n'est pas visible pour beaucoup de togolais, simplement parce qu'elles sont prescrites pour un gouvernement d'union tué dans l'oeuf. Les textes sont clairs là dessus. Dans ce contexte, la fin de la souffrance n'est pas pour demain. Faudra t il abandonner l'APG et retourner sur la table de négociation? ou faudra t il retourner sur la table de négociation et recommencer à zéro un nouvel accord?

La seule réponse pour l'instant, est que ceux qui sont contre le gouvernement d'union arrêtent de prétendre réclamer l'APG s'ils ne peuvent pas s'expliquer sur les titres 3, 4 et 5 de l'accord. Il est temps que le débat soit axé sur cet aspect des réformes pour gagner du temps.



Pour rafraîchir la mémoire a tous, le titre 4 de l'accord politique global APG stipule : ''


IV- La formation d'un gouvernement d'union nationale


1.1. - Toutes les parties prenantes au dialogue ACCEPTENT le principe de la formation d'un gouvernement d'union nationale

Elles proposent au Président de la République de former un gouvernement d'union nationale ouvert aux partis politiques et a la société civile, dans un esprit de conciliation nationale et de confiance mutuelle pour la consolidation du processus d'apaisement.

4.2- l'action du gouvernement d'union nationale se mènera dans le cadre d'une feuille de route dont les points fondamentaux sont définis dans l'annexe II.


TITRE 3

LA POURSUITE DES REFORMES CONSTITUTIONNELLES ET INSTITUTIONNELLES NÉCESSAIRES A LA CONSOLIDATION DE LA DÉMOCRATIE, DE L’ÉTAT DE DROIT ET DE LA BONNE GOUVERNANCE

1.1. Les parties prenantes au dialogue s'engagent a poursuivre toutes les reformes visant a consolider la démocratie, l’état de droit et la bonne gouvernance. Les parties prenantes au dialogue s'accordent pour que le GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE engage les reformes dans un esprit de large consensus.

ces reformes porteront sur les questions d’intérêt national suivantes :

le fonctionnement régulier des institutions républicaines
le respect des droits de l'homme
la sécurité et la paix
le caractère républicain de l’armée et des forces de sécurité
l’équité et la transparence des élections à savoir : les conditions intelligibilité, le mode de scrutin, le découpage électoral, etc.

le renforcement des moyens d'action de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC)




2.2. Les parties prenantes au Dialogue National engagent le gouvernement à étudier les propositions de révision constitutionnelle, notamment : le régime politique, la nomination et les prérogatives du premier ministre, les conditions d'éligibilité du président de la république, la durée de la limitation du mandat présidentiel, l'institution du sénat, la reforme de la cour constitutionnelle

le gouvernement prendra ces propositions pour ces prochaines législatures.

3.3. les parties prenantes au Dialogue conviennent que le programme de reforme et de modernisation de la justice demeure un des chantiers prioritaires du gouvernement.
3.4. Les parties prenantes au Dialogue national recommandent au gouvernement d’étudier les questions relatives a la reforme de l’armée et des forces de sécurité.
3.5. Ce processus de reformes devra s'inscrire dans la durée, et constituer une des priorités du gouvernement.
Le gouvernement prendra les textes qui réglementent l'intervention des forces de défense et de sécurité en matière de maintien de l 'ordre dans le strict respect de la légalité républicaine.
AtstwwFSFTGVcchthy